Les Athénéennes
1—10 juin 2023
MUSIQUE CLASSIQUE,
JAZZ ET CRÉATIONS
12e ÉDITION
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// TEMPLE DE LA MADELEINE

MA 6 JUIN


Fouchenneret-Salque-Vigoureux / Sérénade à trois
Trois merveilleux musiciens français pour interpréter un chef-d’oeuvre: Schubert écrit son second trio en novembre 1827 à Vienne, alors qu'il est gravement malade, âgé de 30 ans et en fin de vie. Il compose alors son œuvre prolifique «tardive» avec un indestructible enthousiasme. Après un vaste et énergique premier mouvement, au développement bouleversant, le sublime et célèbre deuxième mouvement, dont on peine à répertorier toutes les apparitions au cinéma. Il est probable que son thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise que Schubert aurait entendu chanter par le ténor Isak Albert Berg. Après l’intensité des deux premiers mouvements, un radieux Scherzo. Comme souvent chez Schubert, le caractère est populaire, alors que l’écriture regorge de raffinements et d’audaces. Le mouvements final, presque aussi vaste que le premier, débute par un refrain plein de bonhomie ne laissant pas présager de l’incroyable fresque qui se déploie ensuite. Et curiosité émouvante: le fameux thème du deuxième mouvement réapparaît épisodiquement, transformé. Sa puissance apollonienne, son souffle épique, ses audaces harmoniques et structurelles, son invraisemblable richesse d’invention, font de ce Trio une œuvre à part dans l’immense production schubertienne. En introduction, Audrey Vigoureux jouera deux œuvres pianistiques choisies pour leur présence au cinéma. Les films de Tarkovski ne seraient pas ce qu’ils sont sans la musique de Bach. Le Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ» insuffle à «Solaris» une coloration grave, émouvante, solennelle. Le Deuxième Moment musical de Schubert est un morceau contemplatif intensément nostalgique. Il se fait entendre notamment dans le film «Au revoir les enfants».
Yaron Herman / «Alma»
"Alma" ouvre une toute nouvelle porte pour le pianiste Yaron Herman. Après dix albums, le voici qui se jette dans le vide et, pour la première fois, nous offre un corpus entièrement improvisé, à la fois sidérante photo de l’instant et foisonnant miroir de son passé. Rappelons que Yaron se trouve contraint par une blessure au genou à mettre un terme à une prometteuse carrière de basketteur, il se plonge alors dans la musique, à l‘âge de seize ans. Son apprentissage, sous l’égide d’Opher Brayer, l’encourage dans une vision holistique où l’étude de la musique est la partie d’un tout qui intègre la philosophie, la psychologie et les mathématiques. Le piano est ainsi au centre d’une réflexion plus globale, un compagnon de voyage pour tenter de décrypter les mystères du monde. L’on oublie parfois qu’à l’aube des musiques, jusqu’à la fin du 16ème siècle, l‘improvisation «totale» était au coeur de la pratique. C’est le chemin que suit Yaron Herman lorsqu’il franchit la porte du studio pour y graver "Alma". Sans aucun scénario préconçu, il va aller au bout d’une forme de lâcher-prise, être tout entier à l‘écoute de ce que la musique a à lui dire, ouvrir des portes vers des espaces qui lui sont encore inconnus. Improviser c’est composer en temps réel. Lorsque l’on écrit de la musique, le geste premier - ce que l‘on nomme parfois «inspiration» - est improvisé. Composer c’est d’une certaine façon, improviser muni d’un crayon et d’une gomme. "Alma" procède ainsi d’un flux qui dépasse la musique elle-même, et trouve sa source dans l’impérieux désir de «toujours laisser la porte entrebâillée pour inviter ce qui doit arriver à se produire.» Construire de la sorte des pièces concises et savamment architecturées, inventer des mélodies qui se développent en suivant une logique qui se définit en temps réel est un processus d’une infinie complexité. Sont alors requis une capacité d’invention et de concentration hors norme, un sens du présent doublé d’une (in)conscience du futur sans laquelle aucun développement n’est possible. "Alma", est une rare invitation, une danse intérieure qui nous emmène très loin.
20h Rencontre Musique de chambre #1 [TARIF A]
Fouchenneret-Salque-Vigoureux / Sérénade à trois
Trois merveilleux musiciens français pour interpréter un chef-d’oeuvre: Schubert écrit son second trio en novembre 1827 à Vienne, alors qu'il est gravement malade, âgé de 30 ans et en fin de vie. Il compose alors son œuvre prolifique «tardive» avec un indestructible enthousiasme. Après un vaste et énergique premier mouvement, au développement bouleversant, le sublime et célèbre deuxième mouvement, dont on peine à répertorier toutes les apparitions au cinéma. Il est probable que son thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise que Schubert aurait entendu chanter par le ténor Isak Albert Berg. Après l’intensité des deux premiers mouvements, un radieux Scherzo. Comme souvent chez Schubert, le caractère est populaire, alors que l’écriture regorge de raffinements et d’audaces. Le mouvements final, presque aussi vaste que le premier, débute par un refrain plein de bonhomie ne laissant pas présager de l’incroyable fresque qui se déploie ensuite. Et curiosité émouvante: le fameux thème du deuxième mouvement réapparaît épisodiquement, transformé. Sa puissance apollonienne, son souffle épique, ses audaces harmoniques et structurelles, son invraisemblable richesse d’invention, font de ce Trio une œuvre à part dans l’immense production schubertienne. En introduction, Audrey Vigoureux jouera deux œuvres pianistiques choisies pour leur présence au cinéma. Les films de Tarkovski ne seraient pas ce qu’ils sont sans la musique de Bach. Le Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ» insuffle à «Solaris» une coloration grave, émouvante, solennelle. Le Deuxième Moment musical de Schubert est un morceau contemplatif intensément nostalgique. Il se fait entendre notamment dans le film «Au revoir les enfants».

BACH (arr. Ferruccio Busoni) Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ», BWV. 639 / SCHUBERT Moment musical en la bémol majeur, D. 780 n° 2 / Schubert Trio pour piano et cordes n° 2, en mi bémol majeur, op. 100, D. 929

Pierre Fouchenneret violon
François Salque violoncelle
Audrey Vigoureux piano

SOLARIS (Andreï Tarkovski, 1972)
BARRY LINDON (Stanley Kubrick, 1975)
DOCTEUR MABUSE (Fritz Lang, 1922)
LA PIANISTE (Michael HANEKE, 2001)
21h30 Jazz [TARIF A]
Yaron Herman / «Alma»
"Alma" ouvre une toute nouvelle porte pour le pianiste Yaron Herman. Après dix albums, le voici qui se jette dans le vide et, pour la première fois, nous offre un corpus entièrement improvisé, à la fois sidérante photo de l’instant et foisonnant miroir de son passé. Rappelons que Yaron se trouve contraint par une blessure au genou à mettre un terme à une prometteuse carrière de basketteur, il se plonge alors dans la musique, à l‘âge de seize ans. Son apprentissage, sous l’égide d’Opher Brayer, l’encourage dans une vision holistique où l’étude de la musique est la partie d’un tout qui intègre la philosophie, la psychologie et les mathématiques. Le piano est ainsi au centre d’une réflexion plus globale, un compagnon de voyage pour tenter de décrypter les mystères du monde. L’on oublie parfois qu’à l’aube des musiques, jusqu’à la fin du 16ème siècle, l‘improvisation «totale» était au coeur de la pratique. C’est le chemin que suit Yaron Herman lorsqu’il franchit la porte du studio pour y graver "Alma". Sans aucun scénario préconçu, il va aller au bout d’une forme de lâcher-prise, être tout entier à l‘écoute de ce que la musique a à lui dire, ouvrir des portes vers des espaces qui lui sont encore inconnus. Improviser c’est composer en temps réel. Lorsque l’on écrit de la musique, le geste premier - ce que l‘on nomme parfois «inspiration» - est improvisé. Composer c’est d’une certaine façon, improviser muni d’un crayon et d’une gomme. "Alma" procède ainsi d’un flux qui dépasse la musique elle-même, et trouve sa source dans l’impérieux désir de «toujours laisser la porte entrebâillée pour inviter ce qui doit arriver à se produire.» Construire de la sorte des pièces concises et savamment architecturées, inventer des mélodies qui se développent en suivant une logique qui se définit en temps réel est un processus d’une infinie complexité. Sont alors requis une capacité d’invention et de concentration hors norme, un sens du présent doublé d’une (in)conscience du futur sans laquelle aucun développement n’est possible. "Alma", est une rare invitation, une danse intérieure qui nous emmène très loin.

«Alma»

Yaron Herman piano