LES ATHÉNÉENNES LES ATHÉNÉENNES

BOJAN Z TRIO


Warning: Undefined variable $post_id in /home/clients/acff3d59da310d90c0f47701ddf00d57/web/archive/2018/wp-content/themes/Atheneennes2018/single-artistes2018.php on line 82

Né dans une famille mélomane à Belgrade en 1968, Bojan Zulfikarpasic commence ses études de piano à l’age de 5 ans. «La musique est une activité très répandue dans mon pays et le travail s’organise de telle manière que dès 15 h, des amis et ma famille se réunissaient chez moi pour faire la fête et jouer de la musique jusque tard dans la soirée. Je m’endormais avec ces chansons du patrimoine yougoslave. Puis on m’a fait découvrir Bach, Ravel et Debussy à travers l’enseignement, l’album Revolver des Beatles grâce à une amie et la musique brésilienne avec mon père. Je repiquais les morceaux, j’essayais de trouver les bons accords, ce qui correspond déjà à une attitude jazz.». Comme adolescent, il continue ses études au conservatoire de Belgrade et devient un musicien de jazz connu de la scène yougoslave (en 1989 il reçoit le Prix pour Meilleur musicien de jazz en Yougoslavie).

En 1986, avoir obtenu une bourse, il passe trois mois aux Etats-Unis pour étudier avec Clare Fisher dans le ‘Blue Lake Fine Arts Camp’ à Michigan. Puis, après son service militaire en Yougoslavie où, dans l’orchestre de l’armée, il découvre la richesse de la musique traditionnelle balkanique, il déménage en France en 1988, où il devient en peu de temps un nom incontournable du jazz français. Il s’inscrit au CIM,
école de référence pour de nombreux jeunes artistes, il se mêle intègre rapidement et commence à jouer avec les autres musiciens. Avec le guitariste Noël Akchoté, il écume les bars et clubs parisiens en duo et en quintet et il se lie d’amitié avec les gens de sa génération, comme Julien Lourau, Magic Malik et autres.

Le virage de la reconnaissance s’amorce au concours de la Défense en 1990. Remplaçant le pianiste du quartet de Marc Buronfosse (contrebasse) avec Lourau au saxophone et François Merville à la batterie, Bojan décroche le premier prix de soliste. Son apparition ne reste pas inaperçue par les grands du jazz français… A partir de 1991 il fait partie du fameux ‘Azur Quartet’ du contrebassiste emblématique Henri Texier, bientôt suivi par les groupes du clarinettiste Michel Portal, les deux ‘maîtres’ l’amènent aux grandes scènes dans l’hexagone et au-delà de nos frontières. Avec son langage spécial – un vocabulaire de jazz accompli avec des influences de folklore balkanique en dosage subtil – il laisse son empreinte indélébile sur tous les groupes dans lesquels il joue.

En plus de ses activités comme ‘sideman’, Bojan a ses propres groupes. 1993 marque le début de la collaboration avec Label Bleu avec l’enregistrement du premier disque du Bojan Z Quartet à New York, suivi deux ans plus tard par Yopla !, aussi en quartet.
En 1999, il sort son projet multi-ethnique Koreni, en invitant huit musiciens d’origines différentes, parmi lesquels le percussionniste algérien Karim Ziad, le maître de ney turc Kudsi Erguner, le guitariste de rock macédonien Vlatko Stefanovski, et deux vieux amis de Belgrade, les bassistes Predrag Revisin et Vojin Draskoci.

Après quelques années de réflexion sur les particularités du piano solo, il enregistre son album Solobsession, approuvé et respecté dans le monde international du jazz, sorti en 2001. Cet album, le quatrième sous son propre nom, plein de compositions superbes, d’une richesse inépuisable, confirme encore une fois sa position de pianiste de jazz, qui ne ressemble à aucun autre, avec un talent apparemment illimité.

Avec Texier, Portal et Lourau, ainsi qu’avec ses propres groupes, en trio et en solo, on l’a vu sur tous les grands festivals, tels que Montréal, North Sea Jazz, Paris Jazz Festival, Copenhague Jazz Festival, Jazz in Marciac, London Jazz Festival, Festival du piano de la Roque d’Antheron etc. et dans les grandes salles de concerts comme Palau de la Musica à Barcelone et Konzerthaus Wien.

En 2002 Bojan est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le Ministère de la Culture et il reçoit le Prix Django Reinhardt Musicien de l’année de l’Académie du Jazz.

Son cinquième album pour Label Bleu et son premier en trio marque le debut des
collaborations avec les musiciens américains, d’abords avec le contrebassiste Scott Colley et le batteur New-yorkais Nasheet Waits-le resultat fut «Transpacifik», enregistré à Brooklyn en 2003. Et depuis il se produiten trio Ben Perowsky, ou plus récemment Ari Hoenig à la batterie, et avec le formidable contrebassiste français Remi Vignolo.

En 2005 on lui décerné le «European Jazz Prize» (Hans Koller prize) en tant que meilleur jazzman européen. Son CD «Xenophonia», toujours en trio, enrichi de Krassen Lutzkanov au kaval, est sortie en 2006, et à obtenu les «Victoires du jazz 2007» pour le meilleur CD d’année.

Dernier en date est le CD «HUMUS» enregistré en compagnie de Josh Roseman, tromboniste de Brooklyn, Sebastian Rochford et Ruth Goller de la scène londonienne, le CD est sorti chez Universal Jazz France.