Les Athénéennes
1—10 juin 2023
MUSIQUE CLASSIQUE,
JAZZ ET CRÉATIONS
12e ÉDITION
Les Athénéennes
1—10 juin 2023
MUSIQUE CLASSIQUE,
JAZZ ET CRÉATIONS
12e ÉDITION
Les Athénéennes
1—10 juin 2023
MUSIQUE CLASSIQUE,
JAZZ ET CRÉATIONS
12e ÉDITION
Les Athénéennes
1—10 juin 2023
MUSIQUE CLASSIQUE,
JAZZ ET CRÉATIONS
12e ÉDITION
// Alhambra

JE 1ER JUIN


Wagner - Pärt - Beethoven / Consuelo
Victor Julien-Laferrière, avec son jeune orchestre «Consuelo», a choisi un programme de musiques célèbres, entendues dans différents films. Après le romantisme extatique de Tristan et Isolde, la répétivité mystique de «Fratres», une première Symphonie de Beethoven déjà révélatrice du génie de son auteur. Elle fit un petit scandale à l’époque de sa création car l’introduction installe avec ambiguité la tonalité de do majeur. Cette œuvre énergique, baigne d’un bout à l’autre dans une atmosphère de bonheur et de fête.
Violeta y el Jazz
Joan Baez et Bob Dylan se sont inspirés d’elle. Violeta Parra : véritable légende de la folk latino-américaine. Autodidacte, elle arpente son Chili natal à la recherche de chansons et mélodies oubliées, devenant une ambassadrice infatigable d’une culture populaire terrienne et sans artifices. D’origine chilienne, Emiliano Gonzalez Toro lui rend hommage dans ce répertoire de coeur, arrangé par le pianiste Thomas Enhco. «Violeta y el Jazz» fait cohabiter avec douceur la folk de la grande Dame avec le jazz incisif des frères Enhco, le chant flamenco qui vous prend aux tripes de Paloma Pradal, sans oublier les tranchantes émulsions du guitariste Leo Rondon. Un voyage qui nous amène aux frontières d’un imaginaire latin inépuisable.
TROIS COULEURS… / TOUT BLEU
«Un des plus beaux projets musicaux atmosphériques nés récemment» (Radio Nova). Entre musique électronique, synth-pop, no wave, néo-classique et post punk, c’est dans cette transversalité que le groupe a trouvé son esprit et son expression. Avec leur nouvel album «Otium», en latin, le temps libre, détaché de toute contingence, au sens non-rentable du terme, qui s’oppose du neg-otium, le commerce, Tout Bleu revendique ce temps de repli, cette oisiveté fertile et assumée, qui permet au groupe de déployer sa toile hypnotique et pulsatoire, entre transe krautrock et nowave atmosphérique. Sorte de spleen avant-rock, Tout Bleu distille une musique sombre, tendue, mais douce et nourrie d’espoir, une ambulation sur des chemins croisés entre électronique et acoustique. Ce nouveau jalon dans le périmètre musical de la très charismatique Simone Aubert (Massicot, Hyperculte) est une forme de décélération féconde pour la multi-instrumentiste genevoise. Projet solo en 2018, la formation devient une matrice d’exploration pour les musiciens rassemblés ici: Naomi Mabanda au violoncelle (Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Chien Mon Ami) et Luciano Turella à l’alto (Irtum Branda) croisent les machines et samples de POL, déjà aux manettes sur le premier album éponyme, Tout Bleu. On retrouve les riffs tantôt mélodiques, tantôt abrasifs de Massicot, et les chants et l'engagement pulsé d'Hyperculte, mais chez Tout Bleu, les instruments acoustiques, la voix et la guitare électrique, détournés de leur utilisation usuelle, dessinent un paysage orchestré au lustre presque pop, où les polyrythmies des cordes s’entremêlent sur des beats low tempo.
LEA POHLHAMMER / MIDNIGHT EXPRESS
Tout citoyen genevois qui se respecte, a, au moins une fois dans sa vie, été foudroyé par le charisme et l’énergie contagieuse de la «tornade chilienne» (Le Temps) Léa Pohlhammer. Comédienne, musicienne, icône des nuits genevoises, elle est aux commandes de cette «opening night», avec un set hommage à Giorgio Moroder. On embarque illico dans son «midnight express» qui nous promet un envol extatique.
20h Classique [TARIF A]
Wagner - Pärt - Beethoven / Consuelo
Victor Julien-Laferrière, avec son jeune orchestre «Consuelo», a choisi un programme de musiques célèbres, entendues dans différents films. Après le romantisme extatique de Tristan et Isolde, la répétivité mystique de «Fratres», une première Symphonie de Beethoven déjà révélatrice du génie de son auteur. Elle fit un petit scandale à l’époque de sa création car l’introduction installe avec ambiguité la tonalité de do majeur. Cette œuvre énergique, baigne d’un bout à l’autre dans une atmosphère de bonheur et de fête.

WAGNER Prélude et Liebestod de Tristan et Isolde
PÄRT Fratres, pour violoncelle et orchestre
BEETHOVEN Première Symphonie, en ut majeur, op.21

Orchestre Consuelo
Victor Julien-Laferrière direction, violoncelle

MELANCHOLIA (Lars Von Trier, 2011)
THERE WILL BE BLOOD (Paul Thomas Anderson, 2008)
PEOPLE I KNOW (Daniel Algrant, 2002)
21H30 LATIN JAZZ | FOLK [TARIF A]
Violeta y el Jazz
Joan Baez et Bob Dylan se sont inspirés d’elle. Violeta Parra : véritable légende de la folk latino-américaine. Autodidacte, elle arpente son Chili natal à la recherche de chansons et mélodies oubliées, devenant une ambassadrice infatigable d’une culture populaire terrienne et sans artifices. D’origine chilienne, Emiliano Gonzalez Toro lui rend hommage dans ce répertoire de coeur, arrangé par le pianiste Thomas Enhco. «Violeta y el Jazz» fait cohabiter avec douceur la folk de la grande Dame avec le jazz incisif des frères Enhco, le chant flamenco qui vous prend aux tripes de Paloma Pradal, sans oublier les tranchantes émulsions du guitariste Leo Rondon. Un voyage qui nous amène aux frontières d’un imaginaire latin inépuisable.

«Violeta y el Jazz»

Emiliano Gonzalez Toro voix
Thomas Enhco piano, arrangements

Paloma Pradal, Pancho Gonzalez, Mathilde Etienne voix / Jeremy Bruyères contrebasse / Edwin Sanz percussions / Leo Rondon cuatro venezolano / David Enhco bugle, trompette

VIOLETA (Andres Wood, 2011)
UN AMOUR DE JEUNESSE (Mia Hanse, 2011)
MURINA (Antoneta Alamat Kusijanovic, 2021)
23h CHAMBER ROCK DUBBED-OUT POST PUNK [TARIF B]
TROIS COULEURS… / TOUT BLEU
«Un des plus beaux projets musicaux atmosphériques nés récemment» (Radio Nova). Entre musique électronique, synth-pop, no wave, néo-classique et post punk, c’est dans cette transversalité que le groupe a trouvé son esprit et son expression. Avec leur nouvel album «Otium», en latin, le temps libre, détaché de toute contingence, au sens non-rentable du terme, qui s’oppose du neg-otium, le commerce, Tout Bleu revendique ce temps de repli, cette oisiveté fertile et assumée, qui permet au groupe de déployer sa toile hypnotique et pulsatoire, entre transe krautrock et nowave atmosphérique. Sorte de spleen avant-rock, Tout Bleu distille une musique sombre, tendue, mais douce et nourrie d’espoir, une ambulation sur des chemins croisés entre électronique et acoustique. Ce nouveau jalon dans le périmètre musical de la très charismatique Simone Aubert (Massicot, Hyperculte) est une forme de décélération féconde pour la multi-instrumentiste genevoise. Projet solo en 2018, la formation devient une matrice d’exploration pour les musiciens rassemblés ici: Naomi Mabanda au violoncelle (Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Chien Mon Ami) et Luciano Turella à l’alto (Irtum Branda) croisent les machines et samples de POL, déjà aux manettes sur le premier album éponyme, Tout Bleu. On retrouve les riffs tantôt mélodiques, tantôt abrasifs de Massicot, et les chants et l'engagement pulsé d'Hyperculte, mais chez Tout Bleu, les instruments acoustiques, la voix et la guitare électrique, détournés de leur utilisation usuelle, dessinent un paysage orchestré au lustre presque pop, où les polyrythmies des cordes s’entremêlent sur des beats low tempo.

TOUT BLEU

Simone Aubert voix, guitare, synth, fx / POL électronique / Luciano Turella alto, fx / Naomi Mabanda violoncelle, synth, fx

00h DISCO-NEW WAVE | 80's, 90's
LEA POHLHAMMER / MIDNIGHT EXPRESS
Tout citoyen genevois qui se respecte, a, au moins une fois dans sa vie, été foudroyé par le charisme et l’énergie contagieuse de la «tornade chilienne» (Le Temps) Léa Pohlhammer. Comédienne, musicienne, icône des nuits genevoises, elle est aux commandes de cette «opening night», avec un set hommage à Giorgio Moroder. On embarque illico dans son «midnight express» qui nous promet un envol extatique.

Les nuits de l’ALHAMbar #1 // Tribute to Giorgio Moroder

Lea Pohlhammer DJ SET

MIDNIGHT EXPRESS (Alan Parker, 1978) / FLASHDANCE (Adrian Lyne, 1983)
SCARFACE (Brian De Palma, 1983) / L’HISTOIRE SANS FIN (Wolfgang Peterson, 1984)
// Alhambra

VE 2 JUIN


Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia / Il était une fois en Amérique
Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia sont des pianistes aux parcours singuliers. Le programme qu’ils proposent ici est caractéristique de leur désir de concilier le répertoire pianistique avec des œuvres récentes, moins connues du public. Autour du célèbre «Prélude à l’Après-midi d’un faune» de Debussy, trois œuvres américaines aussi différentes qu’intéressantes. La musique “Ellis Island” est une courte pièce méditative accompagnant le film éponyme de 1981, conçu et réalisé par la compositrice Meredith Monk elle-même, et Bob Rosen. Ni fiction, ni documentaire, ce film évoquel'expérience des immigrants entrant en Amérique au tournant du siècle passé. Les «Four movements» de Philip Glass sont représentatifs de sa période récente. La répétivité minimaliste n’est plus ni structurelle ni envoutante, mais prétexte à l’exposition d’idées harmoniques et mélodiques (faussement?) naïves. Une musique assez énigmatique dont on ne comprend si elle est expressive ou au contraire détournée de l’expression. Le «Prélude à l’Après-midi d’un faune» est unique dans l’histoire de la musique de par son modernisme et sa perfection: on pourrait le considérer comme la première œuvre orchestrale «impressionniste» (même si Debussy n’a jamais apprécié cette «étiquette»): souplesse mélodique, subjectivité et sensualité de l’harmonie, liberté structurelle, richesse fastueuse de l’orchestration. La version pianistique jouée ce soir pourrait être une réponse aux détracteurs de l’époque qui reprochaient à Debussy de compenser le manque de tenue du discours par la séduction des couleurs orchestrales. Or, même privée de sa géniale orchestration, l’œuvre et extrêmement belle, et laisse à entendre sa mystérieuse perfection formelle. Hallelujah Junction de John Adams est une musique radieuse. Une répétivité toute américaine, mais au minimalisme très peu minimal: invention rythmique, variations pianistiques, progressions harmoniques y foisonnent dans un continuum plus incantatoire que mécanique.
West Side Story est une œuvre incontournable du répertoire lyrique américain. Né de la collaboration de Leonard Bernstein (musique), de Stephen Sondheim (paroles) et d'Arthur Laurents (livret), et créée le 26 septembre 1957 au Winter Garden Theatre de Broadway, ce «musical» transpose le drame de Roméo et Juliette depuis Vérone vers les deux rives de l’île de Manhattan. Maria et Tony y vivent une histoire d’amour impossible sur fond de bandes rivales. Avec l’adaptation cinématographique réalisée en 1961 par Robert Wise, les  airs de West Side Story sont ancrés dans toutes les mémoires. À l’occasion du centenaire de Leonard Bernstein, The Amazing Keystone Big Band propose une nouvelle adaptation de West Side Story, avec la présence d’un comédien et de quatre chanteurs et chanteuses exceptionnels. The Amazing Keystone Big Band est un ensemble de jazz de 17 incroyables musiciens  dirigés par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Fred Nardin et David Enhco. Fidèles à leurs habitudes - que l’on a connues dans leurs adaptations jazz de «Pierre et le Loup» et du «Carnaval des Animaux» - les musiciens ont conçu «leur» West Side Story comme un spectacle familial qui fait fi des générations. Sur scène, l’orchestre fait swinguer la géniale partition de Bernstein, dans des versions explosives et cuivrées des splendides airs d’«America», «Maria», «I Feel Pretty», «Tonight», and many more…
LUCIE ANTUNES / CARNAVAL
Percussionniste surduouée, Lucie Antunes a été propulsée sur le devant de la scène aux côtés de Moodoïd, Aquaserge, Yuksek ou encore Susheela Raman. Cette implication dans la musique des autres fait naître rapidement son désir de se consacrer à sa propre musique. Touche à tout insatiable, Lucie s’enferme alors dans son studio, rassemble ses instruments, convoque ses complices d’un soir ou de toujours tels que Chassol, Vincent Segal, Halo Maud, Léonie Pernet, Julien Gasc, avec cette idée trouble de fabriquer sans ordinateur ni artefacts une musique instrumentale et percussive taillée pour la danse et la nuit : casser les frontières, bousculer les genres et rendre le dancefloor plus beau, plus doux, plus grand, plus intelligent et plus ouvert. Quand on écoute sa musique, on pense à un Terry Riley qui aurait mangé de la testostérone, un Steve Reich sous ecstasy, et plus généralement à tous les précurseurs de la musique répétitive. Une traversée sensorielle universelle qui nous fait découvrir de nouvelles matières sonores grâce au mélange de sons acoustiques, d’objets de récupérations et de sons électroniques. Son dernier album, Carnaval, co-réalisé avec sa sœur de cœur Léonie Pernet et donné ce soir pour la 1ère fois en Suisse, est le fruit de trois années de recherches, de pertes et de trouvailles. C’est dans le besoin de fête, la peur de la mort, la recherche effrénée de liberté, la joie pure, et la chaleur de l’amour que Lucie est allée puiser son inspiration. Un carnaval électronique foisonnant, très personnel dans lequel se côtoient l’instrumentarium de la percussionniste et des volutes électroniques et synthétiques. Sur scène, quatre interprètes-performeuses touche-à-tout dont le talent ne se limite pas à la musique : performance, danse, percussions, chant, cris, transe au milieu des batteries, des synthés, des vibraphones et des cloches tubulaires. La volonté d'abolir les distances, de s’affranchir des étiquettes, pour créer frottements, carambolages, rencontres, et fabriquer ainsi toujours plus de chaleur humaine.
JEAN-ALEXANDRE BLANCHET / ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD
De retour aux platines, pour un set tout spécialement crée pour l’occasion, le « Baron » des nuits des Athénéennes, JAB pour les intimes, fétichiste du funk, de la soul, du disco et de l’esthétique 70’s, fantastique comédien, surdoué touche-à-tout, et irrésistiblement sympathique : Jean-Alex nou propose ce soir un DJ set / Live Vidéo inédit, hommage à Lalo Schifrin. Ambiance Hot New Hollywood-Chateau Marmont-Glam West Coast.
20h CLASSIQUE ET CONTEMPORAIN [TARIF A]
Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia / Il était une fois en Amérique
Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia sont des pianistes aux parcours singuliers. Le programme qu’ils proposent ici est caractéristique de leur désir de concilier le répertoire pianistique avec des œuvres récentes, moins connues du public. Autour du célèbre «Prélude à l’Après-midi d’un faune» de Debussy, trois œuvres américaines aussi différentes qu’intéressantes. La musique “Ellis Island” est une courte pièce méditative accompagnant le film éponyme de 1981, conçu et réalisé par la compositrice Meredith Monk elle-même, et Bob Rosen. Ni fiction, ni documentaire, ce film évoquel'expérience des immigrants entrant en Amérique au tournant du siècle passé. Les «Four movements» de Philip Glass sont représentatifs de sa période récente. La répétivité minimaliste n’est plus ni structurelle ni envoutante, mais prétexte à l’exposition d’idées harmoniques et mélodiques (faussement?) naïves. Une musique assez énigmatique dont on ne comprend si elle est expressive ou au contraire détournée de l’expression. Le «Prélude à l’Après-midi d’un faune» est unique dans l’histoire de la musique de par son modernisme et sa perfection: on pourrait le considérer comme la première œuvre orchestrale «impressionniste» (même si Debussy n’a jamais apprécié cette «étiquette»): souplesse mélodique, subjectivité et sensualité de l’harmonie, liberté structurelle, richesse fastueuse de l’orchestration. La version pianistique jouée ce soir pourrait être une réponse aux détracteurs de l’époque qui reprochaient à Debussy de compenser le manque de tenue du discours par la séduction des couleurs orchestrales. Or, même privée de sa géniale orchestration, l’œuvre et extrêmement belle, et laisse à entendre sa mystérieuse perfection formelle. Hallelujah Junction de John Adams est une musique radieuse. Une répétivité toute américaine, mais au minimalisme très peu minimal: invention rythmique, variations pianistiques, progressions harmoniques y foisonnent dans un continuum plus incantatoire que mécanique.

Monk Ellis Island / Glass Four Mouvements
Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune (transcription de l’auteur) / Adams Hallelujah Junction

Vanessa Wagner piano
& Wilhem Latchoumia piano

LES RÉCITS D’ELLIS ISLAND (Robert Bober et Georges Perec, 1980)
THE HOURS (Stephen Daldry, 2002) / CALL ME BY YOUR NAME (Luca Guadagnino, 2017) / FLASH DANCE (Adrian Lyne, 1983) / PASSION (Brian de Palma, 2013) / ALLEGRO NON TROPPO (Bruno Bozzetto, 1979)
21h30 Jazz | COMEDIE MUSICALE [TARIF A]
West Side Story est une œuvre incontournable du répertoire lyrique américain. Né de la collaboration de Leonard Bernstein (musique), de Stephen Sondheim (paroles) et d'Arthur Laurents (livret), et créée le 26 septembre 1957 au Winter Garden Theatre de Broadway, ce «musical» transpose le drame de Roméo et Juliette depuis Vérone vers les deux rives de l’île de Manhattan. Maria et Tony y vivent une histoire d’amour impossible sur fond de bandes rivales. Avec l’adaptation cinématographique réalisée en 1961 par Robert Wise, les  airs de West Side Story sont ancrés dans toutes les mémoires. À l’occasion du centenaire de Leonard Bernstein, The Amazing Keystone Big Band propose une nouvelle adaptation de West Side Story, avec la présence d’un comédien et de quatre chanteurs et chanteuses exceptionnels. The Amazing Keystone Big Band est un ensemble de jazz de 17 incroyables musiciens  dirigés par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Fred Nardin et David Enhco. Fidèles à leurs habitudes - que l’on a connues dans leurs adaptations jazz de «Pierre et le Loup» et du «Carnaval des Animaux» - les musiciens ont conçu «leur» West Side Story comme un spectacle familial qui fait fi des générations. Sur scène, l’orchestre fait swinguer la géniale partition de Bernstein, dans des versions explosives et cuivrées des splendides airs d’«America», «Maria», «I Feel Pretty», «Tonight», and many more…

The Amazing Keystone Big Band

Bastien Ballaz, Fred Nardin, Jon Boutellier et David Enhco Direction artistique / Vincent Labarre, Fabrice Dejoie, Félicien Bouchot et David Enhco Trompettistes / Loic Bachevillier, Bastien Ballaz, Alois Benoit, Sylvain Thomas Trombonistes / Kenny Jeanney, Pierre Desassis, Jon Boutellier, Eric Prost, Ghyslain Regard Saxophonistes / Fred Nardin piano / Thibaut François guitare / Etienne Renard contrebasse / Romain Sarron batterie / Neima Naouri, Pablo Campos Chanteurs / Sébastien Denigues Comédien / Guilhem Angot Ingénieur du son

WEST SIDE STORY (Robert Wise, Jerome Robbins, 1961)
WEST SIDE STORY (Steven Spielberg, 2021)
23h ELECTRO MINIMAL [TARIF B]
LUCIE ANTUNES / CARNAVAL
Percussionniste surduouée, Lucie Antunes a été propulsée sur le devant de la scène aux côtés de Moodoïd, Aquaserge, Yuksek ou encore Susheela Raman. Cette implication dans la musique des autres fait naître rapidement son désir de se consacrer à sa propre musique. Touche à tout insatiable, Lucie s’enferme alors dans son studio, rassemble ses instruments, convoque ses complices d’un soir ou de toujours tels que Chassol, Vincent Segal, Halo Maud, Léonie Pernet, Julien Gasc, avec cette idée trouble de fabriquer sans ordinateur ni artefacts une musique instrumentale et percussive taillée pour la danse et la nuit : casser les frontières, bousculer les genres et rendre le dancefloor plus beau, plus doux, plus grand, plus intelligent et plus ouvert. Quand on écoute sa musique, on pense à un Terry Riley qui aurait mangé de la testostérone, un Steve Reich sous ecstasy, et plus généralement à tous les précurseurs de la musique répétitive. Une traversée sensorielle universelle qui nous fait découvrir de nouvelles matières sonores grâce au mélange de sons acoustiques, d’objets de récupérations et de sons électroniques. Son dernier album, Carnaval, co-réalisé avec sa sœur de cœur Léonie Pernet et donné ce soir pour la 1ère fois en Suisse, est le fruit de trois années de recherches, de pertes et de trouvailles. C’est dans le besoin de fête, la peur de la mort, la recherche effrénée de liberté, la joie pure, et la chaleur de l’amour que Lucie est allée puiser son inspiration. Un carnaval électronique foisonnant, très personnel dans lequel se côtoient l’instrumentarium de la percussionniste et des volutes électroniques et synthétiques. Sur scène, quatre interprètes-performeuses touche-à-tout dont le talent ne se limite pas à la musique : performance, danse, percussions, chant, cris, transe au milieu des batteries, des synthés, des vibraphones et des cloches tubulaires. La volonté d'abolir les distances, de s’affranchir des étiquettes, pour créer frottements, carambolages, rencontres, et fabriquer ainsi toujours plus de chaleur humaine.

LUCIE ANTUNES percussions, ELECTRONIQUE, VOIX

00h Funk | Soul | 60’s, 70’s
JEAN-ALEXANDRE BLANCHET / ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD
De retour aux platines, pour un set tout spécialement crée pour l’occasion, le « Baron » des nuits des Athénéennes, JAB pour les intimes, fétichiste du funk, de la soul, du disco et de l’esthétique 70’s, fantastique comédien, surdoué touche-à-tout, et irrésistiblement sympathique : Jean-Alex nou propose ce soir un DJ set / Live Vidéo inédit, hommage à Lalo Schifrin. Ambiance Hot New Hollywood-Chateau Marmont-Glam West Coast.

Les nuits de l’ALHAMbar #2 // Tribute to Lalo Schifrin

JEAN-ALEXANDRE BLANCHET Dj set + live vidéo

// Alhambra

SA 3 JUIN


Ensemble Jupiter / Barroco
Thomas Dunford décrit ainsi l’Ensemble Jupiter: «J’ai souhaité réunir un collectif de musiciens exceptionnels de la nouvelle génération, rencontrés au cours de collaborations avec de nombreux ensembles. Chaque artiste invité à rejoindre ce projet est brillant dans la maîtrise de son instrument et certains sont déjà renommés en tant que solistes. La grande liberté que chacun a pu acquérir au fil de ses projets et le choix d’une recherche et d’une compréhension commune de la musique permettront de rendre avec passion, force et émotion les différents répertoires abordés. La musique ancienne a connu une grande période de redécouverte, grâce à des pionniers tels que William Christie, Philippe Herreweghe, Jordi Savall, avec lesquels j’ai eu la chance de travailler. Il est à présent de notre responsabilité, génération ayant grandi avec cette musique, de continuer à la faire vivre tout en la rendant plus moderne, en montrant à quel point elle peut être accessible et combien elle peut toucher les coeurs. L’écoute, l’improvisation et l’énergie ainsi qu’une vision globale commune en seront la clef. Toutes nos expériences passées, ainsi que notre travail collectif au sein de Jupiter nous permettront d’acquérir cette grande liberté qui rendra la musique extrêmement vivante et je l’espère, touchante.» L’Ensemble Jupiter avait bouleversé le public des Athénéennes l’an passé lors d’un concert exclusivement vivaldien. Pour faire écho à la thématique «cinéma» de cette année, Thomas Dunford propose une compilation de musiques baroques accompagnant des œuvres du septième art.
DADO MORONI, EDDIE GOMEZ, JOE LABARBERA / «Kind of Bill»
« Joe et Eddie préfèrent jouer sur leurs instruments. Si ça ne vous dérange pas, on arrivera samedi soir en mini bus pour décharger le matériel » nous dit l’agent. Ne cherchez pas plus loin une référence cinématographique, ici, le film se déroule sous nos yeux. Eddie Gomez et Joe LaBarbera, mythique section rythmique du trio de Bill Evans débarquent en « mini bus » aux Athénéennes avec l’immense Dado Moroni au volant ! Un trio qui rend hommage, bien évidemment à Bill Evans, mais aussi à son influence dans le jazz et plus particulièrement l’art du trio. Et comme le précise Dado Moroni, c’est également un hommage «aux vivants» à ceux qui ont rendu possible ce son si particulier. Pour ces raisons, des compostions originales de Eddie Gomez et Joe Labarbera, inspirées par Bill Evans viendront compléter ce répertoire composé par Dado, un des plus incroyables pianistes de jazz italiens de sa génération.
DUVED DUNAYEVSKY’S TRANSATLANTIC FIVE / DJANGO !
C’est avec style, chic désinvolte et panache que le Duved’s Transatlantic Five vous prie d’entrer dans son élégant club de swing. Né de l’union de cinq artistes internationaux et de leur amour de la musique des années 30, “Duved’s Transatlantic Five” défend avec ferveur le style musical et l’esprit de la formation originelle: le Quintette du Hot Club de France. A l’instar du duo Django «the sultan of swing» et Stéphane Grapelli, la rencontre du guitariste israélien Duved Dunayevsky, reconnu comme héritier de Django Reinhardt, et du violoniste virtuose russe Daniel Garlitsky a été le point de départ du groupe. Leur volonté n’est pas seulement de faire vivre le jazz traditionnel en le préservant, mais également d’étendre son héritage créatif. Duved et Daniel sont rejoints sur ce projet par le guitariste et chanteur Garry Nayah, le guitariste Pierre Richeux, et le contrebassiste australien Scott Koehler. Parés de nos plus beaux atours, un cocktail à la main, on file se dandiner et admirer ces cinq irrésistibles musiciens…
GARANCE + LALLA MIRA
Elles ont fait trembler les murs de l’Alhambar et ont emporté toute l’assemblée dans un immense élan d’amour et de fête l’année dernière. Pour notre plus grand bonheur, le DJ set à quatre mains le plus sexy de la région est de retour aux Athénéennes. Garance, artiste multi-facettes, figure incontournable de la scène électro, invitée des plus grands clubs et festivals d’Europe et d’Amérique latine, et véritable «mascotte» des Athénéennes, s’associe à la merveilleuse Lalla Mira, connue pour ses sets subtils et inspirés. Elles nous feront danser et planer jusqu’au petit matin, dans un set Deep-progressive, techno mélodique. Que la fête soit inoubliable !
20h MUSIQUE BAROQUE [TARIF A]
Ensemble Jupiter / Barroco
Thomas Dunford décrit ainsi l’Ensemble Jupiter: «J’ai souhaité réunir un collectif de musiciens exceptionnels de la nouvelle génération, rencontrés au cours de collaborations avec de nombreux ensembles. Chaque artiste invité à rejoindre ce projet est brillant dans la maîtrise de son instrument et certains sont déjà renommés en tant que solistes. La grande liberté que chacun a pu acquérir au fil de ses projets et le choix d’une recherche et d’une compréhension commune de la musique permettront de rendre avec passion, force et émotion les différents répertoires abordés. La musique ancienne a connu une grande période de redécouverte, grâce à des pionniers tels que William Christie, Philippe Herreweghe, Jordi Savall, avec lesquels j’ai eu la chance de travailler. Il est à présent de notre responsabilité, génération ayant grandi avec cette musique, de continuer à la faire vivre tout en la rendant plus moderne, en montrant à quel point elle peut être accessible et combien elle peut toucher les coeurs. L’écoute, l’improvisation et l’énergie ainsi qu’une vision globale commune en seront la clef. Toutes nos expériences passées, ainsi que notre travail collectif au sein de Jupiter nous permettront d’acquérir cette grande liberté qui rendra la musique extrêmement vivante et je l’espère, touchante.» L’Ensemble Jupiter avait bouleversé le public des Athénéennes l’an passé lors d’un concert exclusivement vivaldien. Pour faire écho à la thématique «cinéma» de cette année, Thomas Dunford propose une compilation de musiques baroques accompagnant des œuvres du septième art.

CAVALLI Ercole Amante Sinfonia Acte 1 / VIVALDI L’inverno in f minor, RV 297, Op. 8, No. 4 / PURCELL Music for a While (avec zarb solo) / HÄNDEL Suite from Theodora (Overture/Trio/Courante)/ HÄNDEL «Sarabande» de la Suite No 4 en ré mineur, HWV 437 / COUPERIN Les Barricades mystérieuses / VIVALDI Concerto pour luth en Ré majeur, RV 93 / MARAIS L’américaine (arrangée pour luth) / HÄNDEL Dances from Terpsicore (Prelude/Passacaille)

Ensemble Jupiter

Thomas Dunford luth, direction artistique / Violaine Cochard clavecin / Keyvan Chemirani percussions

BARRY LINDON (Stanley Kubrick, 1975) / MARIE-ANTOINETTE (Sofia Coppola, 2006) / TOUS LES MATINS DU MONDE (Alain Corneau, 1991)
21h30 Jazz [TARIF A]
DADO MORONI, EDDIE GOMEZ, JOE LABARBERA / «Kind of Bill»
« Joe et Eddie préfèrent jouer sur leurs instruments. Si ça ne vous dérange pas, on arrivera samedi soir en mini bus pour décharger le matériel » nous dit l’agent. Ne cherchez pas plus loin une référence cinématographique, ici, le film se déroule sous nos yeux. Eddie Gomez et Joe LaBarbera, mythique section rythmique du trio de Bill Evans débarquent en « mini bus » aux Athénéennes avec l’immense Dado Moroni au volant ! Un trio qui rend hommage, bien évidemment à Bill Evans, mais aussi à son influence dans le jazz et plus particulièrement l’art du trio. Et comme le précise Dado Moroni, c’est également un hommage «aux vivants» à ceux qui ont rendu possible ce son si particulier. Pour ces raisons, des compostions originales de Eddie Gomez et Joe Labarbera, inspirées par Bill Evans viendront compléter ce répertoire composé par Dado, un des plus incroyables pianistes de jazz italiens de sa génération.

«KIND OF BILL»

Dado Moroni piano
Eddie Gomez basse
Joe LaBarbera batterie

Time Remembered (Bruce Spiegel, 2015)
23h JAZZ MANOUCHE [TARIF Entrée libre]
DUVED DUNAYEVSKY’S TRANSATLANTIC FIVE / DJANGO !
C’est avec style, chic désinvolte et panache que le Duved’s Transatlantic Five vous prie d’entrer dans son élégant club de swing. Né de l’union de cinq artistes internationaux et de leur amour de la musique des années 30, “Duved’s Transatlantic Five” défend avec ferveur le style musical et l’esprit de la formation originelle: le Quintette du Hot Club de France. A l’instar du duo Django «the sultan of swing» et Stéphane Grapelli, la rencontre du guitariste israélien Duved Dunayevsky, reconnu comme héritier de Django Reinhardt, et du violoniste virtuose russe Daniel Garlitsky a été le point de départ du groupe. Leur volonté n’est pas seulement de faire vivre le jazz traditionnel en le préservant, mais également d’étendre son héritage créatif. Duved et Daniel sont rejoints sur ce projet par le guitariste et chanteur Garry Nayah, le guitariste Pierre Richeux, et le contrebassiste australien Scott Koehler. Parés de nos plus beaux atours, un cocktail à la main, on file se dandiner et admirer ces cinq irrésistibles musiciens…

DUVED’S TRANSATLANTIC FIVE

Duved Dunayevsky guitare solo / Daniel Garlitsky violon / Garry Nayah guitare, voix / Pierre Richeux guitare / Scott Koehler basse

LE GITAN (José Giovanni, 1975) / DJANGO (Etienne Comar, 2017)
23h30 TECHNO-DEEP HOUSE
GARANCE + LALLA MIRA
Elles ont fait trembler les murs de l’Alhambar et ont emporté toute l’assemblée dans un immense élan d’amour et de fête l’année dernière. Pour notre plus grand bonheur, le DJ set à quatre mains le plus sexy de la région est de retour aux Athénéennes. Garance, artiste multi-facettes, figure incontournable de la scène électro, invitée des plus grands clubs et festivals d’Europe et d’Amérique latine, et véritable «mascotte» des Athénéennes, s’associe à la merveilleuse Lalla Mira, connue pour ses sets subtils et inspirés. Elles nous feront danser et planer jusqu’au petit matin, dans un set Deep-progressive, techno mélodique. Que la fête soit inoubliable !

Les nuits de l’ALHAMbar #3

Garance et Lalla Mira Dj set

// Alhambra

DI 4 JUIN


CINÉ-CONCERT / Avery afternoon
Pour la première fois aux Athénéennes: un ciné-concert l’après-midi, destiné aux petits et aux grands. Faut-il présenter les dessins animés de Tex Avery? Depuis des décennies, leur humour et leur virtuosité enchantent tous les publics. Mais à la vision de ces courts métrages, écoute-t-on attentivement leurs musiques? Elles sont souvent géniales: au-delà de leur «fonction» de souligner très précisément les frasques des personnages, elles regorgent d’inventivité et de trouvailles. Dimitri Soudoplatoff a fait une immense travail de transcription et d’arrangement de ces musiques pour offrir avec l’Orchestre de Chambre de Genève un moment de jubilation exceptionnel!
17h CINÉ-CONCERT DES FAMILLES [TARIF A]
CINÉ-CONCERT / Avery afternoon
Pour la première fois aux Athénéennes: un ciné-concert l’après-midi, destiné aux petits et aux grands. Faut-il présenter les dessins animés de Tex Avery? Depuis des décennies, leur humour et leur virtuosité enchantent tous les publics. Mais à la vision de ces courts métrages, écoute-t-on attentivement leurs musiques? Elles sont souvent géniales: au-delà de leur «fonction» de souligner très précisément les frasques des personnages, elles regorgent d’inventivité et de trouvailles. Dimitri Soudoplatoff a fait une immense travail de transcription et d’arrangement de ces musiques pour offrir avec l’Orchestre de Chambre de Genève un moment de jubilation exceptionnel!

âge conseillé: dès 4 ans

 

Dessins animés de TEX AVERY

Orchestre de Chambre de Genève
Dimitri Soudoplatoff direction et arrangements

Lucky Ducky (1949)
Tex Avery / Leon Schlesinger
musique: Carl Szalling
Wild and Woody (1945)
Tex Avery / Fred Quimby
musique: Scott Bradley
Ventriloquist Cat (1950)
Tex Avery / Fred Quimby
musique: Scott Bradley
Mouse Trouble (1944)
William Hanna / Joseph Barbera / Fred Quimby
musique: Scott Bradley
Bad Luck Blackie (1949)
Tey Avery / Fred Quimby
musique: Scott Bradley
Tweetie Pie (1947)
Fritz Freleng
musique: carl Stalling
Fast and Furious (1949)
Merry Melodies / Loony tunes
Directed by Charles M. Jones
musique: Carl Stalling
Downbeat Bear (1956)
William Hanna / Joseph Barbera / Fred Quimby
musique: Scott Bradley
// TEMPLE DE LA MADELEINE

LU 5 JUIN


Marie Krüttli et Ganesh Geymeier / «After The Rain»
Le jazz et les musiques improvisées considèrent, à raison, le duo comme un exercice d’équilibriste. Une formule sans filet. Un échange qui se déroule comme un plan-séquence dont le scénario se meut volontiers. Se sentir parfaitement libre, est un défi que Marie Krüttli et Ganesh Geymeier relèvent avec finesse et une profondeur qui caractérise ces deux musiciens exceptionnels. « After the rain » est un clair-obscur qui aime confronter ou embrasser les accents coltraniens, doux et parfois rauques du saxophoniste avec le touché perlé mais à la fois tranchant et virtuose de la pianiste. Fondu dans la thématique du festival, le duo emprunte à Werner Herzog ou Ruben Ostlung des matériaux thématiques qui sous la forme d’ un pot-pourri leur permettent de prendre la clé-des-champs. Hors champ donc, n’en déplaise au cadreur…
JEAN-MARC LUISADA / «AU CINÉMA CE SOIR...»
Il est l’un des plus grands pianistes français de sa génération, et un cinéphile exceptionnel. Jean-Marc Luisada nous fait l’honneur de nous présenter ce soir, en première suisse, son dernier projet: «Au Cinéma ce soir…». Matériau précieux de la construction émotionnelle, le grand répertoire de la musique a souvent été utilisé par le cinéma. Visconti, Louis Malle, Bergman, Woody Allen, ont su souligner la dramaturgie d’une scène, la beauté d’une émotion, par la musique de Brahms, de Chopin, de Mahler ou de Gershwin. Il ne s’agit pas là d’un concert dédié aux musiques de film, il s’agit simplement d’une évocation du cinéma, où comment certaines œuvres du répertoire que nous aimons ont pu cristalliser dans notre mémoire certains grands films. Ces évocations sont parfois évidentes: «Cris et chuchotement de Bergman» et la mazurka opus 17 n° 4 de Chopin. «Mort à Venise»de Visconti et l’Adagietto de la 5ème symphonie de Mahler. D’autres évocations sont plus inattendues: La Fantaisie en ré mineur de Mozart, dans le désert aride, et la cruauté du «Vent de la Plaine» de John Huston. C’est une série d’hommages que rend Jean-Marc Luisada dans ce récital sensible et sincère: un hommage à la musique, qui a construit sa vie; un hommage au cinéma qui remplit sa vie;   un hommage, plus personnel et profond, à ses parents qui lui ont appris à aimer le cinéma et la musique. Pour accompagner ce concert original, Jean-Marc Luisada a fait réaliser par le vidéaste Julien Hanck une série de courtes vidéos projetées pendant le concert. Chaque vidéo étant en rapport avec l’œuvre jouée, et le film évoqué. Dans ce récital porté par l’un des maîtres du piano romantique, où les arts se mêlent pour se sublimer (cinéma, musique, vidéo), c’est un appel à la fraternité et à la tolérance que vous trouverez.
GABRIEL STERN / EYES WIDE SHUT
Formé à la Haute École de Musique de Genève, le jeune pianiste Gabriel Stern vient de graver son deuxième album consacré aux Douze études d’exécution transcendante de F. Liszt. Une musique qu’il connaît et comprend en profondeur, et dont il aborde la virtuosité avec intelligence et sensibilité. Pour cette édition des Athénéennes, il a choisi une sélection de musiques de Liszt qu’on peut entendre dans des œuvres cinématographiques. Un répertoire passionnant où on découvre les diverses facettes du compositeur hongrois. Bien sûr, le virtuose incandescent et orchestral, mais aussi le visionnaire: hyper-romantique dans son expression, mais étonnament moderne dans son discours et ses audaces. L’intense romantisme de ce concert sera mis en valeur par une ambiance visuelle intimiste avec lumières tamisées et bougies.
18h Jazz [TARIF A]
Marie Krüttli et Ganesh Geymeier / «After The Rain»
Le jazz et les musiques improvisées considèrent, à raison, le duo comme un exercice d’équilibriste. Une formule sans filet. Un échange qui se déroule comme un plan-séquence dont le scénario se meut volontiers. Se sentir parfaitement libre, est un défi que Marie Krüttli et Ganesh Geymeier relèvent avec finesse et une profondeur qui caractérise ces deux musiciens exceptionnels. « After the rain » est un clair-obscur qui aime confronter ou embrasser les accents coltraniens, doux et parfois rauques du saxophoniste avec le touché perlé mais à la fois tranchant et virtuose de la pianiste. Fondu dans la thématique du festival, le duo emprunte à Werner Herzog ou Ruben Ostlung des matériaux thématiques qui sous la forme d’ un pot-pourri leur permettent de prendre la clé-des-champs. Hors champ donc, n’en déplaise au cadreur…

«After The Rain»

Marie Krüttli piano
Ganesh Geymeier saxophones

TRIANGLE OF SADNESS (Ruben Östlund, 2022)
19h30 PIANO-CINÉ [TARIF A]
JEAN-MARC LUISADA / «AU CINÉMA CE SOIR...»
Il est l’un des plus grands pianistes français de sa génération, et un cinéphile exceptionnel. Jean-Marc Luisada nous fait l’honneur de nous présenter ce soir, en première suisse, son dernier projet: «Au Cinéma ce soir…». Matériau précieux de la construction émotionnelle, le grand répertoire de la musique a souvent été utilisé par le cinéma. Visconti, Louis Malle, Bergman, Woody Allen, ont su souligner la dramaturgie d’une scène, la beauté d’une émotion, par la musique de Brahms, de Chopin, de Mahler ou de Gershwin. Il ne s’agit pas là d’un concert dédié aux musiques de film, il s’agit simplement d’une évocation du cinéma, où comment certaines œuvres du répertoire que nous aimons ont pu cristalliser dans notre mémoire certains grands films. Ces évocations sont parfois évidentes: «Cris et chuchotement de Bergman» et la mazurka opus 17 n° 4 de Chopin. «Mort à Venise»de Visconti et l’Adagietto de la 5ème symphonie de Mahler. D’autres évocations sont plus inattendues: La Fantaisie en ré mineur de Mozart, dans le désert aride, et la cruauté du «Vent de la Plaine» de John Huston. C’est une série d’hommages que rend Jean-Marc Luisada dans ce récital sensible et sincère: un hommage à la musique, qui a construit sa vie; un hommage au cinéma qui remplit sa vie;   un hommage, plus personnel et profond, à ses parents qui lui ont appris à aimer le cinéma et la musique. Pour accompagner ce concert original, Jean-Marc Luisada a fait réaliser par le vidéaste Julien Hanck une série de courtes vidéos projetées pendant le concert. Chaque vidéo étant en rapport avec l’œuvre jouée, et le film évoqué. Dans ce récital porté par l’un des maîtres du piano romantique, où les arts se mêlent pour se sublimer (cinéma, musique, vidéo), c’est un appel à la fraternité et à la tolérance que vous trouverez.

«Au Cinéma ce soir…»

Introduction Nino Rota (extraits)
Mozart Fantaisie en ré mineur, K.397 / Brahms Intermezzo, op. 117 n° 2 / Brahms Variations en ré mineur, op. 18b / Chopin Mazurka, op. 17 n° 4 / Chopin Scherzo n° 2 / Wagner Interlude/ Mahler/Tharaud Adagietto de la Cinquième Symphonie / Gershwin Rhapsodie in blue (extraits)

Jean-Marc Luisada piano

Le Vent de la Plaine (John Huston, 1960) / Rendez-vous à Bray (André Delvaux, 1971) / Les Amants (Louis Malle, 1958) / Cris et chuchotements (Ingmar Bergman, 1972) / A song to remember (Charles Vidor, 1945) / Ludwig (Luchino Visconti, 1973) /  Mort à Venise (Luchino Visconti, 1971) / Manhattan (Woody Allen, 1979)
21h PIANO ROMANTIQUE | RÉCITAL [TARIF B]
GABRIEL STERN / EYES WIDE SHUT
Formé à la Haute École de Musique de Genève, le jeune pianiste Gabriel Stern vient de graver son deuxième album consacré aux Douze études d’exécution transcendante de F. Liszt. Une musique qu’il connaît et comprend en profondeur, et dont il aborde la virtuosité avec intelligence et sensibilité. Pour cette édition des Athénéennes, il a choisi une sélection de musiques de Liszt qu’on peut entendre dans des œuvres cinématographiques. Un répertoire passionnant où on découvre les diverses facettes du compositeur hongrois. Bien sûr, le virtuose incandescent et orchestral, mais aussi le visionnaire: hyper-romantique dans son expression, mais étonnament moderne dans son discours et ses audaces. L’intense romantisme de ce concert sera mis en valeur par une ambiance visuelle intimiste avec lumières tamisées et bougies.

«Liszt dans le cinéma»
Liszt Vision (Étude transcendantale n° 6 en sol mineur) / Nuages gris / La lugubre gondole II / Harmonies du soir (Étude transcendantale n° 11 en ré bémol majeur) / Les jeux d’eau de la Villa d’Este (Années de pèlerinage, troisième année, n° 4) / Funérailles (Harmonies poétiques et religieuses, n° 7)

Gabriel Stern piano

EYES WIDE SHUT (Stanley Kubrick, 1999)
MERCI POUR LE CHOCOLAT (Claude Chabrol, 2000)
L’INNOCENT (Luchino Visconti, 1976)
// TEMPLE DE LA MADELEINE

MA 6 JUIN


Fouchenneret-Salque-Vigoureux / Sérénade à trois
Trois merveilleux musiciens français pour interpréter un chef-d’oeuvre: Schubert écrit son second trio en novembre 1827 à Vienne, alors qu'il est gravement malade, âgé de 30 ans et en fin de vie. Il compose alors son œuvre prolifique «tardive» avec un indestructible enthousiasme. Après un vaste et énergique premier mouvement, au développement bouleversant, le sublime et célèbre deuxième mouvement, dont on peine à répertorier toutes les apparitions au cinéma. Il est probable que son thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise que Schubert aurait entendu chanter par le ténor Isak Albert Berg. Après l’intensité des deux premiers mouvements, un radieux Scherzo. Comme souvent chez Schubert, le caractère est populaire, alors que l’écriture regorge de raffinements et d’audaces. Le mouvements final, presque aussi vaste que le premier, débute par un refrain plein de bonhomie ne laissant pas présager de l’incroyable fresque qui se déploie ensuite. Et curiosité émouvante: le fameux thème du deuxième mouvement réapparaît épisodiquement, transformé. Sa puissance apollonienne, son souffle épique, ses audaces harmoniques et structurelles, son invraisemblable richesse d’invention, font de ce Trio une œuvre à part dans l’immense production schubertienne. En introduction, Audrey Vigoureux jouera deux œuvres pianistiques choisies pour leur présence au cinéma. Les films de Tarkovski ne seraient pas ce qu’ils sont sans la musique de Bach. Le Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ» insuffle à «Solaris» une coloration grave, émouvante, solennelle. Le Deuxième Moment musical de Schubert est un morceau contemplatif intensément nostalgique. Il se fait entendre notamment dans le film «Au revoir les enfants».
Yaron Herman / «Alma»
"Alma" ouvre une toute nouvelle porte pour le pianiste Yaron Herman. Après dix albums, le voici qui se jette dans le vide et, pour la première fois, nous offre un corpus entièrement improvisé, à la fois sidérante photo de l’instant et foisonnant miroir de son passé. Rappelons que Yaron se trouve contraint par une blessure au genou à mettre un terme à une prometteuse carrière de basketteur, il se plonge alors dans la musique, à l‘âge de seize ans. Son apprentissage, sous l’égide d’Opher Brayer, l’encourage dans une vision holistique où l’étude de la musique est la partie d’un tout qui intègre la philosophie, la psychologie et les mathématiques. Le piano est ainsi au centre d’une réflexion plus globale, un compagnon de voyage pour tenter de décrypter les mystères du monde. L’on oublie parfois qu’à l’aube des musiques, jusqu’à la fin du 16ème siècle, l‘improvisation «totale» était au coeur de la pratique. C’est le chemin que suit Yaron Herman lorsqu’il franchit la porte du studio pour y graver "Alma". Sans aucun scénario préconçu, il va aller au bout d’une forme de lâcher-prise, être tout entier à l‘écoute de ce que la musique a à lui dire, ouvrir des portes vers des espaces qui lui sont encore inconnus. Improviser c’est composer en temps réel. Lorsque l’on écrit de la musique, le geste premier - ce que l‘on nomme parfois «inspiration» - est improvisé. Composer c’est d’une certaine façon, improviser muni d’un crayon et d’une gomme. "Alma" procède ainsi d’un flux qui dépasse la musique elle-même, et trouve sa source dans l’impérieux désir de «toujours laisser la porte entrebâillée pour inviter ce qui doit arriver à se produire.» Construire de la sorte des pièces concises et savamment architecturées, inventer des mélodies qui se développent en suivant une logique qui se définit en temps réel est un processus d’une infinie complexité. Sont alors requis une capacité d’invention et de concentration hors norme, un sens du présent doublé d’une (in)conscience du futur sans laquelle aucun développement n’est possible. "Alma", est une rare invitation, une danse intérieure qui nous emmène très loin.
20h Rencontre Musique de chambre #1 [TARIF A]
Fouchenneret-Salque-Vigoureux / Sérénade à trois
Trois merveilleux musiciens français pour interpréter un chef-d’oeuvre: Schubert écrit son second trio en novembre 1827 à Vienne, alors qu'il est gravement malade, âgé de 30 ans et en fin de vie. Il compose alors son œuvre prolifique «tardive» avec un indestructible enthousiasme. Après un vaste et énergique premier mouvement, au développement bouleversant, le sublime et célèbre deuxième mouvement, dont on peine à répertorier toutes les apparitions au cinéma. Il est probable que son thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise que Schubert aurait entendu chanter par le ténor Isak Albert Berg. Après l’intensité des deux premiers mouvements, un radieux Scherzo. Comme souvent chez Schubert, le caractère est populaire, alors que l’écriture regorge de raffinements et d’audaces. Le mouvements final, presque aussi vaste que le premier, débute par un refrain plein de bonhomie ne laissant pas présager de l’incroyable fresque qui se déploie ensuite. Et curiosité émouvante: le fameux thème du deuxième mouvement réapparaît épisodiquement, transformé. Sa puissance apollonienne, son souffle épique, ses audaces harmoniques et structurelles, son invraisemblable richesse d’invention, font de ce Trio une œuvre à part dans l’immense production schubertienne. En introduction, Audrey Vigoureux jouera deux œuvres pianistiques choisies pour leur présence au cinéma. Les films de Tarkovski ne seraient pas ce qu’ils sont sans la musique de Bach. Le Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ» insuffle à «Solaris» une coloration grave, émouvante, solennelle. Le Deuxième Moment musical de Schubert est un morceau contemplatif intensément nostalgique. Il se fait entendre notamment dans le film «Au revoir les enfants».

BACH (arr. Ferruccio Busoni) Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ», BWV. 639 / SCHUBERT Moment musical en la bémol majeur, D. 780 n° 2 / Schubert Trio pour piano et cordes n° 2, en mi bémol majeur, op. 100, D. 929

Pierre Fouchenneret violon
François Salque violoncelle
Audrey Vigoureux piano

SOLARIS (Andreï Tarkovski, 1972)
BARRY LINDON (Stanley Kubrick, 1975)
DOCTEUR MABUSE (Fritz Lang, 1922)
LA PIANISTE (Michael HANEKE, 2001)
21h30 Jazz [TARIF A]
Yaron Herman / «Alma»
"Alma" ouvre une toute nouvelle porte pour le pianiste Yaron Herman. Après dix albums, le voici qui se jette dans le vide et, pour la première fois, nous offre un corpus entièrement improvisé, à la fois sidérante photo de l’instant et foisonnant miroir de son passé. Rappelons que Yaron se trouve contraint par une blessure au genou à mettre un terme à une prometteuse carrière de basketteur, il se plonge alors dans la musique, à l‘âge de seize ans. Son apprentissage, sous l’égide d’Opher Brayer, l’encourage dans une vision holistique où l’étude de la musique est la partie d’un tout qui intègre la philosophie, la psychologie et les mathématiques. Le piano est ainsi au centre d’une réflexion plus globale, un compagnon de voyage pour tenter de décrypter les mystères du monde. L’on oublie parfois qu’à l’aube des musiques, jusqu’à la fin du 16ème siècle, l‘improvisation «totale» était au coeur de la pratique. C’est le chemin que suit Yaron Herman lorsqu’il franchit la porte du studio pour y graver "Alma". Sans aucun scénario préconçu, il va aller au bout d’une forme de lâcher-prise, être tout entier à l‘écoute de ce que la musique a à lui dire, ouvrir des portes vers des espaces qui lui sont encore inconnus. Improviser c’est composer en temps réel. Lorsque l’on écrit de la musique, le geste premier - ce que l‘on nomme parfois «inspiration» - est improvisé. Composer c’est d’une certaine façon, improviser muni d’un crayon et d’une gomme. "Alma" procède ainsi d’un flux qui dépasse la musique elle-même, et trouve sa source dans l’impérieux désir de «toujours laisser la porte entrebâillée pour inviter ce qui doit arriver à se produire.» Construire de la sorte des pièces concises et savamment architecturées, inventer des mélodies qui se développent en suivant une logique qui se définit en temps réel est un processus d’une infinie complexité. Sont alors requis une capacité d’invention et de concentration hors norme, un sens du présent doublé d’une (in)conscience du futur sans laquelle aucun développement n’est possible. "Alma", est une rare invitation, une danse intérieure qui nous emmène très loin.

«Alma»

Yaron Herman piano

// TEMPLE DE LA MADELEINE

ME 7 JUIN


Nicolas Masson, Rob Luft, Valentin Liechti / «Heimat»
Sans même toucher à la profondeur de champ, impossible de ne pas voir le trio de Paul Motian (avec Joe Lovano et Bill Frisell) lorsque l’on évoque la rencontre d’un saxophone ténor, d’une guitare électrique et d’une batterie… Une belle source d’inspiration dont Nicolas Masson nous parle avec douceur. Une influence assumée, justement, pour mieux s’en défaire. Ici, le sens de lecture est limpide. Intimiste, c’est une quête qui bouscule la hiérarchie traditionnelle du trio de jazz et libère le saxophone du rôle de phare breton qu’on lui assigne depuis un siècle. Né d’une session estivale impromptue, le trio avance de manière collective et confronte les esthétiques si différentes dont sont issus ces trois musiciens de haut vol. Un décor naturel, de grands espaces et un répertoire de compositions inédites parmi lesquelles se glisseront, entre autres, des arrangements sur des pièces de Neil Young (Dead Man, Jim Jarmush) ou encore la passacaille du trio de Ravel ( Birdman, un coeur en hiver)…
Stephane Ginsburgh / Piano hero
Portrait du pianiste en héros: jusqu'où ira sa transformation? Le répertoire traditionnel pour piano a subi de profonds changements au cours du 20e siècle jusqu'à aujourd'hui. Dans son cycle immersif "Piano Hero" pour piano, clavier midi, vidéo et électronique live, le compositeur belge Stefan Prins (1979) interroge le rapport de l'interprète à son avatar: qui des deux commande à l'autre et cette relation s'inverse-t-elle à un moment? Dans ce jeu dangereux, le public lui-même est-t-il épargné alors qu'il est pris dans les dimensions multiples d'une réalité augmentée et décalée? En miroir de "Piano Hero #1", "Roll Call" pour piano, bande et vidéo de la compositrice anglaise Joanna Bailie (Kunstrpreis Berlin 2023) nous transporte aux antipodes, dans un flux audio-visuel qui explore les notions de personnalité, de mémoire, de biographie et de nostalgie à la Chris Marker. Pour illustrer l'évolution tardive du répertoire pianistique, Stephane Ginsburgh nous propose deux grandes œuvres modernes de Sergei Prokofiev (1891-1953) - la Huitième sonate, et de Galina Ustvolskaya (1919-2006) - la Sixième sonate. Le premier parvient à générer une nouvelle musique en altérant le langage tonal pour créer un style néo-classique personnel incorporant un riche lyrisme mélodique et un motorisme instrumental jubilatoire. La seconde prend une direction absolument radicale et sans compromis qui lui a valu le surnom de "The lady with the hammer", pour faire le portrait de notre inconscient. Elle use pour cela de dynamiques extrêmes, de textures harmoniques résolument pauvres, de clusters et de rythmes obsessionnels dans un voyage aux confins du pianisme pour créer des images sonores inouïes.
20h JAZZ CONTEMPORAIN [TARIF A]
Nicolas Masson, Rob Luft, Valentin Liechti / «Heimat»
Sans même toucher à la profondeur de champ, impossible de ne pas voir le trio de Paul Motian (avec Joe Lovano et Bill Frisell) lorsque l’on évoque la rencontre d’un saxophone ténor, d’une guitare électrique et d’une batterie… Une belle source d’inspiration dont Nicolas Masson nous parle avec douceur. Une influence assumée, justement, pour mieux s’en défaire. Ici, le sens de lecture est limpide. Intimiste, c’est une quête qui bouscule la hiérarchie traditionnelle du trio de jazz et libère le saxophone du rôle de phare breton qu’on lui assigne depuis un siècle. Né d’une session estivale impromptue, le trio avance de manière collective et confronte les esthétiques si différentes dont sont issus ces trois musiciens de haut vol. Un décor naturel, de grands espaces et un répertoire de compositions inédites parmi lesquelles se glisseront, entre autres, des arrangements sur des pièces de Neil Young (Dead Man, Jim Jarmush) ou encore la passacaille du trio de Ravel ( Birdman, un coeur en hiver)…

Masson / Luft / Liechti 

Nicolas Masson saxophone ténor
Rob Luft guitare
Valentin Liechti batterie

UN CŒUR EN HIVER (Claude Sautet, 1992)
BIRDMAN (Iñaritu, 2014)
Dead Man (Jim Jarmusch, 1995)
21h30 Piano moderne | contemporain | récital [TARIF A]
Stephane Ginsburgh / Piano hero
Portrait du pianiste en héros: jusqu'où ira sa transformation? Le répertoire traditionnel pour piano a subi de profonds changements au cours du 20e siècle jusqu'à aujourd'hui. Dans son cycle immersif "Piano Hero" pour piano, clavier midi, vidéo et électronique live, le compositeur belge Stefan Prins (1979) interroge le rapport de l'interprète à son avatar: qui des deux commande à l'autre et cette relation s'inverse-t-elle à un moment? Dans ce jeu dangereux, le public lui-même est-t-il épargné alors qu'il est pris dans les dimensions multiples d'une réalité augmentée et décalée? En miroir de "Piano Hero #1", "Roll Call" pour piano, bande et vidéo de la compositrice anglaise Joanna Bailie (Kunstrpreis Berlin 2023) nous transporte aux antipodes, dans un flux audio-visuel qui explore les notions de personnalité, de mémoire, de biographie et de nostalgie à la Chris Marker. Pour illustrer l'évolution tardive du répertoire pianistique, Stephane Ginsburgh nous propose deux grandes œuvres modernes de Sergei Prokofiev (1891-1953) - la Huitième sonate, et de Galina Ustvolskaya (1919-2006) - la Sixième sonate. Le premier parvient à générer une nouvelle musique en altérant le langage tonal pour créer un style néo-classique personnel incorporant un riche lyrisme mélodique et un motorisme instrumental jubilatoire. La seconde prend une direction absolument radicale et sans compromis qui lui a valu le surnom de "The lady with the hammer", pour faire le portrait de notre inconscient. Elle use pour cela de dynamiques extrêmes, de textures harmoniques résolument pauvres, de clusters et de rythmes obsessionnels dans un voyage aux confins du pianisme pour créer des images sonores inouïes.

Stefan Prins Piano Hero # 1, pour clavier, électronique et vidéo live (2011) /  Sergei Prokofiev Sonate no. 8, en si bémol majeur, op. 84 (1939-1944) / Andante dolce — Allegro moderato / Andante sognando / Vivace
/ Galina Ustvolskaya Sonate no. 6 (1988) / Joanna Bailie Roll Call, pour piano, bande et vidéo (2018)

Stephane Ginsburgh piano et clavier

 

Alexandre Nevski (Sergei Eisenstein, 1938)
Ivan le Terrible (Sergei Eisenstein, 1944)
Mulholland Drive (David Lynch, 2001)
La Jetée (Chris Marker, 1962)
// Alhambra

JE 8 JUIN


Lemanic Modern Ensemble / I’ve got the Bleuse
Nous avons le plaisir et l’honneur d’accueillir un concert émouvant, puisqu’il s’agit de la dernière occasion d’entendre le Lemanic Modern Ensemble dirigé par un de ses chefs titulaires (et ami fidèle des Athénéennes), Pierre Bleuse, avant que celui-ci ne se saisisse de la baguette parisienne de l’Ensemble Intercontemporain. Pour cet événement, un programme d’une grande beauté: en création mondiale, l’arrangement par le compositeur Luis Naón du populaire «Alborada del Grazioso» (… «l’Aubade du bouffon») de Maurice Ravel. Loin d’être une «sous-orchestration», l’adaptation de Luis Naón profite, avec une grande maîtrise des techniques contemporaines, des ressources d’un petit ensemble pour explorer la subtilité des timbres, des alliages de sonorités et des rythmes. «At first light», du compositeur britannique George Benjamin, est ainsi commenté par son auteur: «Il y a, à la Tate Gallery, un Turner de la dernière époque, une peinture à l'huile intitulée: Norham Castle, Sunrise. Le château du XII e siècle de ce tableau est dessiné contre un soleil énorme, doré. Ce qui m'a immédiatement saisi dans cette merveilleuse image, c'est la manière dont les choses — les champs et les vaches, et le château même — semblent avoir littéralement fondu sous l'intense lumière du soleil. Comme si la peinture n'était pas encore sèche. D'une manière abstraite, cette constatation a eu son importance dans la façon dont j'ai composé ma pièce. On peut donner à un «objet solide» la forme ponctuée, clairement définie d'une phrase musicale: il peut être «fondu» dans une continuité trouble de sons. Mais il peut également y avoir toutes sortes de transformations et d'interactions entre ces deux manières d'écrire. Toujours est-il que cette pièce est une contemplation de l'aube, une célébration des couleurs et des bruits du petit jour.» (…) «L’oiseau de feu» de Stravinski est une des œuvres maîtresses de sa première période créatrice. L’orchestration en est prodigieuse. Il fallait donc oser s’attaquer à une adaptation pour plus petit ensemble. William Blank relève ce défi et parvient dans son arrangement à ne pas faire oublier les fastes de l’orchestre, tout en invitant à une écoute encore plus raffinée de ce chef-d’œuvre.
GRéGOIRE MARET 4tet / «Ennio»
Grégoire Maret, l’enfant du pays, prodige de l’harmonica, vient présenter son nouvel album «Ennio» hommage à Ennio Morricone. Il a joué avec la plupart des légendes du jazz, de Herbie Hancock à Pat Metheny en passant par Cassandra Wilson et Gregory Porter (qui figurent sur l’album). Avec Romain Collin, Luques Curtis et John Davis, c’est un 4tet new-yorkais qui s’installe aux Athénéennes «pour une poignée de dollars». Des arrangements d’une grande finesse redessinent «Once upon a time in America», «Cinema Paradiso» mais aussi des compositions moins connues comme «When i telephone». Un répertoire qui exprime magnifiquement ces grands espaces qui ont si souvent donné la réplique aux compositions du maître. De l’air, du vent et l’harmonica de Grégoire Maret qui se fraie un chemin avec une maturité et une aisance déconcertantes à travers des brumes de claviers et une section rythmique hypnotique.
ZAMAKAN / Les rois mages
Lorsque Abdallah Abozekry, virtuose égyptien du saz (luth à manche long) rencontre le merveilleux guitariste Baptiste Ferrandis et notre quasi artiste en résidence, le génial violoniste Baiju Bhatt, émane une mystérieuse texture sonore dont la nomenclature pourrait s’apparenter à du «Power jazz oriental acoustique»! Une fascinante contre-plongée dont le prisme va d’Alexandrie à Paris en empruntant tous les chemins de traverse qui tissent cette complexe toile entre Orient et Occident.
DJULS / REQUIEM FOR A DREAM
Fraichement débarqué de Berlin avec ses valises de vinyles rares et ses propres compositions, le pianiste français Julien Quentin, Djuls dans la vraie vie, est un artiste polymorphe ultra talentueux, ouvert à des projets allant de l'improvisation à la production de musique électronique. Les chanceux l’ont notamment entendu au Sonar Off à Barcelone, au Amsterdam Dance Event, ou dans les clubs de Berlin, où il vit. Il collabore régulièrement avec les producteurs Adrien de Maublanc et Cesar Merveille au sein de leurs groupes «Midiminuit» et «Les Coeurs Brisés». De soirées sauvages à Brooklyn (NY), en passant par le Fest’off du festival de Verbier, c’est toujours un bonheur de savourer ses sets inspirés, ses grooves allant du jazz à l’électro sous toutes ses formes. Pour ceux qui n’avaient pas encore fait le lien, oui, c’est bien ce pianiste élégant et surdoué qui jouera Debussy et Mahler le lendemain sur la grande scène de l’Alhambra…
20h CONTEMPORAIN ET TRANSCRIPTIONS [TARIF A]
Lemanic Modern Ensemble / I’ve got the Bleuse
Nous avons le plaisir et l’honneur d’accueillir un concert émouvant, puisqu’il s’agit de la dernière occasion d’entendre le Lemanic Modern Ensemble dirigé par un de ses chefs titulaires (et ami fidèle des Athénéennes), Pierre Bleuse, avant que celui-ci ne se saisisse de la baguette parisienne de l’Ensemble Intercontemporain. Pour cet événement, un programme d’une grande beauté: en création mondiale, l’arrangement par le compositeur Luis Naón du populaire «Alborada del Grazioso» (… «l’Aubade du bouffon») de Maurice Ravel. Loin d’être une «sous-orchestration», l’adaptation de Luis Naón profite, avec une grande maîtrise des techniques contemporaines, des ressources d’un petit ensemble pour explorer la subtilité des timbres, des alliages de sonorités et des rythmes. «At first light», du compositeur britannique George Benjamin, est ainsi commenté par son auteur: «Il y a, à la Tate Gallery, un Turner de la dernière époque, une peinture à l'huile intitulée: Norham Castle, Sunrise. Le château du XII e siècle de ce tableau est dessiné contre un soleil énorme, doré. Ce qui m'a immédiatement saisi dans cette merveilleuse image, c'est la manière dont les choses — les champs et les vaches, et le château même — semblent avoir littéralement fondu sous l'intense lumière du soleil. Comme si la peinture n'était pas encore sèche. D'une manière abstraite, cette constatation a eu son importance dans la façon dont j'ai composé ma pièce. On peut donner à un «objet solide» la forme ponctuée, clairement définie d'une phrase musicale: il peut être «fondu» dans une continuité trouble de sons. Mais il peut également y avoir toutes sortes de transformations et d'interactions entre ces deux manières d'écrire. Toujours est-il que cette pièce est une contemplation de l'aube, une célébration des couleurs et des bruits du petit jour.» (…) «L’oiseau de feu» de Stravinski est une des œuvres maîtresses de sa première période créatrice. L’orchestration en est prodigieuse. Il fallait donc oser s’attaquer à une adaptation pour plus petit ensemble. William Blank relève ce défi et parvient dans son arrangement à ne pas faire oublier les fastes de l’orchestre, tout en invitant à une écoute encore plus raffinée de ce chef-d’œuvre.

Ravel arrangement Luis Naón (création mondiale), Alborada del Gracioso  / Benjamin At first light / Stravinsky arrangement William Blank, L’oiseau de feu

Lemanic Modern Ensemble
Pierre Bleuse direction

BIRD (Clint Eastwood, 1988)
LA VÉRITÉ (Henri-Georges Clouzot, 1960)
21h30 Jazz [TARIF A]
GRéGOIRE MARET 4tet / «Ennio»
Grégoire Maret, l’enfant du pays, prodige de l’harmonica, vient présenter son nouvel album «Ennio» hommage à Ennio Morricone. Il a joué avec la plupart des légendes du jazz, de Herbie Hancock à Pat Metheny en passant par Cassandra Wilson et Gregory Porter (qui figurent sur l’album). Avec Romain Collin, Luques Curtis et John Davis, c’est un 4tet new-yorkais qui s’installe aux Athénéennes «pour une poignée de dollars». Des arrangements d’une grande finesse redessinent «Once upon a time in America», «Cinema Paradiso» mais aussi des compositions moins connues comme «When i telephone». Un répertoire qui exprime magnifiquement ces grands espaces qui ont si souvent donné la réplique aux compositions du maître. De l’air, du vent et l’harmonica de Grégoire Maret qui se fraie un chemin avec une maturité et une aisance déconcertantes à travers des brumes de claviers et une section rythmique hypnotique.

Tribute to Ennio Morricone

«Ennio»

Grégoire Maret 4tet

Grégoire Maret harmonica / Romain Collin piano / Luques Curtis basse  / John Davis batterie

Il buono, il brutto, il cattivo (Sergio Leone, 1966)
23h POWER JAZZ ORIENTAL ACOUSTIQUE [TARIF Entrée libre]
ZAMAKAN / Les rois mages
Lorsque Abdallah Abozekry, virtuose égyptien du saz (luth à manche long) rencontre le merveilleux guitariste Baptiste Ferrandis et notre quasi artiste en résidence, le génial violoniste Baiju Bhatt, émane une mystérieuse texture sonore dont la nomenclature pourrait s’apparenter à du «Power jazz oriental acoustique»! Une fascinante contre-plongée dont le prisme va d’Alexandrie à Paris en empruntant tous les chemins de traverse qui tissent cette complexe toile entre Orient et Occident.

ZAMAKAN

Abdallah Abozekry Saz / Baptiste Ferrandis guitare / Baiju Bhatt Violon

The Key of Trust (Stephen Talneau, 2019)
00h Electro-AMBIENT
DJULS / REQUIEM FOR A DREAM
Fraichement débarqué de Berlin avec ses valises de vinyles rares et ses propres compositions, le pianiste français Julien Quentin, Djuls dans la vraie vie, est un artiste polymorphe ultra talentueux, ouvert à des projets allant de l'improvisation à la production de musique électronique. Les chanceux l’ont notamment entendu au Sonar Off à Barcelone, au Amsterdam Dance Event, ou dans les clubs de Berlin, où il vit. Il collabore régulièrement avec les producteurs Adrien de Maublanc et Cesar Merveille au sein de leurs groupes «Midiminuit» et «Les Coeurs Brisés». De soirées sauvages à Brooklyn (NY), en passant par le Fest’off du festival de Verbier, c’est toujours un bonheur de savourer ses sets inspirés, ses grooves allant du jazz à l’électro sous toutes ses formes. Pour ceux qui n’avaient pas encore fait le lien, oui, c’est bien ce pianiste élégant et surdoué qui jouera Debussy et Mahler le lendemain sur la grande scène de l’Alhambra…

Les nuits de l’ALHAMbar #4

Djuls Dj set

// Alhambra

VE 9 JUIN


Quatuor Zaïde et Julien Quentin / La jeune fille et la mort
Le très féminin et passionné Quatuor Zaïde, accompagné par le pianiste Julien Quentin, interprètent deux œuvres qui ont marqué le cinéma: le Quatuor avec piano de Mahler, et l’avant-dernier Quatuor à cordes de Schubert, dont le thème du Lied «La jeune fille et la mort» est traité en variations dans le mouvement lent. Deux œuvres parentes dans leur filiation, Schubert étant un évident mentor de Mahler, mais cependant très éloignées. Le Quatuor de Mahler – qui a d’ailleurs réalisé une orchestration du Quatuor «la jeune fille et la mort» – est le premier mouvement d’une œuvre de jeunesse, destinée à comporter plusieurs mouvements, puis abandonnée. Il s’agit de la seule œuvre connue de Mahler pour musique de chambre. Comportant des maladresses, mais déjà très personnel, le Quatuor de Mahler est un jalon très touchant de l’œuvre mahlérienne. Schubert a écrit un grand nombre de Quatuors à cordes. À l’instar des Sonates pour piano, les trois derniers sont des chefs-d’œuvre («Rosamunde» / «La jeune fille et la mort» Quatuor en sol majeur.) Le Quatuor «La jeune fille et la mort» est unique dans l’œuvre schubertienne tant sa tension dramatique – maintenue d’un bout à l’autre! – sa force tragique et son modernisme sont saisissants. Le premier mouvement sonne comme un cri de révolte. Le second, pousse dans des retranchements déchirants le thème du Lied. Le Scherzo est plein d’une énergie agitée, momentanément consolée par un trio à la tendresse restant légèrement fébrile. Le final a un caractère de course effrénée, oscillant entre unissons obstinés et déclamations hiératiques. Julien Quentin a choisi de préluder en douceur, avec deux œuvres de Debussy parmi les plus contemplatives: Le Prélude sous-titré «Des pas sur la neige», a un caractère un peu énigmatique, comme suspendu entre la sérénité et une tristesse presque abstraite; le célèbre «Clair de lune», œuvre du jeune Debussy, invite à une rêverie à la fois chaleureuse et nostalgique.
Sylvain Rifflet 4tet + Quatuor Zaïde / «Refocus»
Sylvain Rifflet est l'un des saxophonistes les plus créatifs de l’Hexagone. Auréolé d’une victoire de la musique dans la catégorie «Meilleur album jazz» avec «Mechanics», il nous propose,pour la première fois aux Athénéennes, son projet Refocus. Inspiré par le mythique album de Stan Getz, Focus (improvisations de Stan Getz sur une oeuvre pour orchestre à cordes du compositeur Eddy Sauter). Une focale avec une belle largeur d’angle qui permet à l’ensemble de varier les rôles entre composition, interprétation et improvisation. Car, contrairement à Stan Getz, Sylvain Rifflet a lui même écrit la partition pour quatuor à cordes interprétée ce soir par l’incroyable Quatuor Zaïde. Des passerelles qui ne sont pas toujours faciles à tisser car faire cohabiter un quartet de jazz avec un quatuor à cordes est un défi ambitieux. Défi que Sylvain Rifflet relève avec brio et raffinement.
LOVE MOTEL / LOST HIGHWAY «I can’t escape the ghost of you»
Love Motel vous emmène dans un voyage cinématographique onirique et sombre. Inspiré de l’univers de David Lynch et de Nicolas Winding Refn, ce road trip hypnotique vous plonge dans une série de tableaux ultra sensoriels, baignés par des ambiances nocturnes, entre pénombres et couleurs saturées de néons. «I can’t escape the ghost of you» explore les fêlures de personnages interlopes qu’on ne rencontre que dans des motels décatis, des nightclubs mal famés ou des bars clandestins. Une exploration abyssale de l’âme humaine à la fois fascinante et effrayante...
DR. STOFFEL / PETER, UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN
Si Tangerine Dreams s’étaient essayés au jodel et au hackbrett en mangeant des champignons hallucinogènes, cela aurait peut-être donné quelque chose d’assez proche du hit DaDaDa des Allemands trio, apparemment créé dans des conditions similaires. Cette œuvre hybride aurait alors fait sans doute partie du mix déjanté mais romantique de Peter Stoffel. Des exotic minimal mashups and other electronic boogiewoogies, tout entier dédiés à Mère Nature. Peter Stoffel a été fan de musique appenzelloise dans les 70's, de Krautrock dans les 80's, de mashups dans les 90's. Dieu seul sait ce qu'il écoute aujourd'hui.
20H Rencontre Musique de Chambre #2 [TARIF A]
Quatuor Zaïde et Julien Quentin / La jeune fille et la mort
Le très féminin et passionné Quatuor Zaïde, accompagné par le pianiste Julien Quentin, interprètent deux œuvres qui ont marqué le cinéma: le Quatuor avec piano de Mahler, et l’avant-dernier Quatuor à cordes de Schubert, dont le thème du Lied «La jeune fille et la mort» est traité en variations dans le mouvement lent. Deux œuvres parentes dans leur filiation, Schubert étant un évident mentor de Mahler, mais cependant très éloignées. Le Quatuor de Mahler – qui a d’ailleurs réalisé une orchestration du Quatuor «la jeune fille et la mort» – est le premier mouvement d’une œuvre de jeunesse, destinée à comporter plusieurs mouvements, puis abandonnée. Il s’agit de la seule œuvre connue de Mahler pour musique de chambre. Comportant des maladresses, mais déjà très personnel, le Quatuor de Mahler est un jalon très touchant de l’œuvre mahlérienne. Schubert a écrit un grand nombre de Quatuors à cordes. À l’instar des Sonates pour piano, les trois derniers sont des chefs-d’œuvre («Rosamunde» / «La jeune fille et la mort» Quatuor en sol majeur.) Le Quatuor «La jeune fille et la mort» est unique dans l’œuvre schubertienne tant sa tension dramatique – maintenue d’un bout à l’autre! – sa force tragique et son modernisme sont saisissants. Le premier mouvement sonne comme un cri de révolte. Le second, pousse dans des retranchements déchirants le thème du Lied. Le Scherzo est plein d’une énergie agitée, momentanément consolée par un trio à la tendresse restant légèrement fébrile. Le final a un caractère de course effrénée, oscillant entre unissons obstinés et déclamations hiératiques. Julien Quentin a choisi de préluder en douceur, avec deux œuvres de Debussy parmi les plus contemplatives: Le Prélude sous-titré «Des pas sur la neige», a un caractère un peu énigmatique, comme suspendu entre la sérénité et une tristesse presque abstraite; le célèbre «Clair de lune», œuvre du jeune Debussy, invite à une rêverie à la fois chaleureuse et nostalgique.

Debussy Des pas sur la neige / Debussy Clair de lune / MAHLER Quatuor pour piano et cordes en la mineur / Schubert Quatuor à cordes en ré mineur, D. 810 «La jeune fille et la mort»

Quatuor Zaïde

Charlotte Maclet Premier violon / Leslie Boulin Raulet Second violon / Sarah Chenaf Alto / Juliette Salmona Violoncelle

Julien Quentin piano

SHUTTER ISLAND (Martin Scorsese, 2010)
LA JEUNE FILLE ET LA MORT (Roman Polanski, 1994)
TROP BELLE POUR TOI (BERTRAND BLIER, 1989)
PORTRAIT DE FEMME (JEANNE CAMPION, 1996)
21H30 JAZZ [TARIF A]
Sylvain Rifflet 4tet + Quatuor Zaïde / «Refocus»
Sylvain Rifflet est l'un des saxophonistes les plus créatifs de l’Hexagone. Auréolé d’une victoire de la musique dans la catégorie «Meilleur album jazz» avec «Mechanics», il nous propose,pour la première fois aux Athénéennes, son projet Refocus. Inspiré par le mythique album de Stan Getz, Focus (improvisations de Stan Getz sur une oeuvre pour orchestre à cordes du compositeur Eddy Sauter). Une focale avec une belle largeur d’angle qui permet à l’ensemble de varier les rôles entre composition, interprétation et improvisation. Car, contrairement à Stan Getz, Sylvain Rifflet a lui même écrit la partition pour quatuor à cordes interprétée ce soir par l’incroyable Quatuor Zaïde. Des passerelles qui ne sont pas toujours faciles à tisser car faire cohabiter un quartet de jazz avec un quatuor à cordes est un défi ambitieux. Défi que Sylvain Rifflet relève avec brio et raffinement.

«REFOCUS»

Sylvain Rifflet 4tet + Quatuor Zaïde

Sylvain Rifflet direction musicale, saxophone ténor / Pascal Schumacher vibraphone / Florent Nisse contrebasse / Guilhem Flouzat batterie

Mort d’un pourri (Georges Lautner, 1977)
23h ELECTRO ROCK [TARIF B]
LOVE MOTEL / LOST HIGHWAY «I can’t escape the ghost of you»
Love Motel vous emmène dans un voyage cinématographique onirique et sombre. Inspiré de l’univers de David Lynch et de Nicolas Winding Refn, ce road trip hypnotique vous plonge dans une série de tableaux ultra sensoriels, baignés par des ambiances nocturnes, entre pénombres et couleurs saturées de néons. «I can’t escape the ghost of you» explore les fêlures de personnages interlopes qu’on ne rencontre que dans des motels décatis, des nightclubs mal famés ou des bars clandestins. Une exploration abyssale de l’âme humaine à la fois fascinante et effrayante...

Love Motel

Jean-Pierre Kazemi chant, machines, guitare / Alexis Trembley claviers, guitare / YANNICK MORÉTAUX IMAGES INSPIRÉES DE L’UNIVERS DE DAVID LYNCH ET NICOLAS WINDING REFN

00h PSYCHE-JUNGLE-TRANS-MINIMAL
DR. STOFFEL / PETER, UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN
Si Tangerine Dreams s’étaient essayés au jodel et au hackbrett en mangeant des champignons hallucinogènes, cela aurait peut-être donné quelque chose d’assez proche du hit DaDaDa des Allemands trio, apparemment créé dans des conditions similaires. Cette œuvre hybride aurait alors fait sans doute partie du mix déjanté mais romantique de Peter Stoffel. Des exotic minimal mashups and other electronic boogiewoogies, tout entier dédiés à Mère Nature. Peter Stoffel a été fan de musique appenzelloise dans les 70's, de Krautrock dans les 80's, de mashups dans les 90's. Dieu seul sait ce qu'il écoute aujourd'hui.

Les nuits de l’ALHAMbar #5

Dr. STOFFEL Dj set

// Alhambra

SA 10 JUIN


Report on the blind / Dans la peau de John Malkovich
L’acteur légendaire d’Hollywood visite les recoins les plus sombres de l’esprit humain dans le rôle de Fernando Vidal, un personnage paranoïaque et psychotique qui vit dans la peur du pouvoir dont dispose la Secte des aveugles qui domine le monde. Un arbitraire onirique, un sentiment d’aliénation, le mystère de l’existence – tout cela s’entrecroise dans ce roman intemporel d’Ernesto Sabato, l’écrivain et militant pour les droits humains Argentin. Ce dialogue-monologue est accompagné par la musique prodigieuse du compositeur avant-gardiste Russe Alfred Schnittke, interprétée par la pianiste concertiste Anastasya Terenkova. Le spectacle est en Anglais. John Malkovich nous livre une narration captivante du chapitre « Rapport sur les aveugles » du roman « Héros et tombes » de l’Argentin Ernesto Sabato, écrivain et militant pour les droits humains. A sa lecture du chapitre, se joint harmonieusement une interprétation du Concerto pour piano de Schnittke par Anastasya Terenkova, accompagnée d’un orchestre. Par l’intermédiaire de Fernando Vidal, personnage principal, le roman explore des questions existentielles sur l’existence de Dieu, le problème du mal et du rôle dominant de la Secte sacrée des Aveugles, qui dirige le monde. Cette allégorie puissante du tragique et de l’absurde se retrouve parfaitement dans l’interprétation avant-gardiste du Concerto de Schnittke, rempli d’harmonies dissonantes et d’expressions incisives. La peur de l’inconnu, la terreur inéluctable de la persécution et du contrôle, qui résonnent profondément dans le texte de Sabato trouvent leur reflet dans la musique de Schnittke, composée pendant une période sombre de dictature totalitaire. Malkovich dirige avec brio ce spectacle, en choisissant soigneusement chaque mot pour souligner les moments de collaboration symphonique entre le piano, la voix et l’orchestre. La narration complète la musique et crée un dialogue captivant qui permet à la voix de devenir un instrument de musique à part entière, et l’histoire se transforme en déclaration artistique extatique.
Cinéma! / Merlin l’enchanteur
En deuxième partie de soirée, l’Orchestre de Chambre de Genève et Raphaël Merlin restent en scène pour jouer des musiques de films parmi les plus belles et les plus inoubliables. Entre autres compositeurs: Bernard Herrmann, Georges Delerue, Michel Legrand, John Barry, etc. La plupart de ces musiques ont été magnifiquement réarrangées par Raphaël Merlin, et seront interprétées dans ces versions inédites en création mondiale! Un concert « tout cinéma » pour clore cette douzième édition avec beaucoup d’émotions et de joyeuses réminiscences.
LULUXPO / IN THE MOOD FOR LOVE
Unis à la scène comme à la ville, inséparables et singuliers comme des personnages échappés d’un comic-strip interstellaire, Loulou et Pollux sont LuLúxpo: un couple fusionnel d’artistes pluridisciplinaires dont on ne saurait dire si ils sont plutôt un duo de plasticiens contemporains au look flashy, flirtant tour à tour avec le pop-art et la mode, ou un team-siamois de DJs électro tombés du ciel et mettant le feu aux dancefloors à chacune de leurs apparitions lors de sets mémorables "à 4 mains". Les LuLúxpo excellent dans l’art du touche-à-tout de façon très personnelle, s’entourant le plus souvent d’une joyeuse clique composée de muses ultra-sexy, de danseurs extatiques, d’amis artistes revisitant leur univers à l’infini et surtout d’une cohorte de fans hystériques aux looks bigarrés…Leur style est empli de couleurs claquantes et jongle à volonté avec des bribes de graphisme néo-80’s, tantôt new-wave ou disco, de matières plastifiées ou scintillantes mélangées avec savoir-faire à des supports parfaitement opposés tels des aplats monochromes en peinture ou des vêtements en cuir punk lorsqu’il créent de la mode. Leur message est clair "LOVE IS POWER!".
20h ÉVÉNEMENT [TARIF CLAP DE FIN]
Report on the blind / Dans la peau de John Malkovich
L’acteur légendaire d’Hollywood visite les recoins les plus sombres de l’esprit humain dans le rôle de Fernando Vidal, un personnage paranoïaque et psychotique qui vit dans la peur du pouvoir dont dispose la Secte des aveugles qui domine le monde. Un arbitraire onirique, un sentiment d’aliénation, le mystère de l’existence – tout cela s’entrecroise dans ce roman intemporel d’Ernesto Sabato, l’écrivain et militant pour les droits humains Argentin. Ce dialogue-monologue est accompagné par la musique prodigieuse du compositeur avant-gardiste Russe Alfred Schnittke, interprétée par la pianiste concertiste Anastasya Terenkova. Le spectacle est en Anglais. John Malkovich nous livre une narration captivante du chapitre « Rapport sur les aveugles » du roman « Héros et tombes » de l’Argentin Ernesto Sabato, écrivain et militant pour les droits humains. A sa lecture du chapitre, se joint harmonieusement une interprétation du Concerto pour piano de Schnittke par Anastasya Terenkova, accompagnée d’un orchestre. Par l’intermédiaire de Fernando Vidal, personnage principal, le roman explore des questions existentielles sur l’existence de Dieu, le problème du mal et du rôle dominant de la Secte sacrée des Aveugles, qui dirige le monde. Cette allégorie puissante du tragique et de l’absurde se retrouve parfaitement dans l’interprétation avant-gardiste du Concerto de Schnittke, rempli d’harmonies dissonantes et d’expressions incisives. La peur de l’inconnu, la terreur inéluctable de la persécution et du contrôle, qui résonnent profondément dans le texte de Sabato trouvent leur reflet dans la musique de Schnittke, composée pendant une période sombre de dictature totalitaire. Malkovich dirige avec brio ce spectacle, en choisissant soigneusement chaque mot pour souligner les moments de collaboration symphonique entre le piano, la voix et l’orchestre. La narration complète la musique et crée un dialogue captivant qui permet à la voix de devenir un instrument de musique à part entière, et l’histoire se transforme en déclaration artistique extatique.

REPORT ON THE BLIND

On heroes and tombs, Texte de Ernesto Sabato, extrait de «Report on the blind» / Barber Adagio pour cordes / Schnittke Concerto pour piano et cordes

John Malkovich récitant
Anastasya Terenkova piano
Orchestre de Chambre de Genève
Raphael Merlin direction

21H30 CINÉMA [TARIF CLAP DE FIN]
Cinéma! / Merlin l’enchanteur
En deuxième partie de soirée, l’Orchestre de Chambre de Genève et Raphaël Merlin restent en scène pour jouer des musiques de films parmi les plus belles et les plus inoubliables. Entre autres compositeurs: Bernard Herrmann, Georges Delerue, Michel Legrand, John Barry, etc. La plupart de ces musiques ont été magnifiquement réarrangées par Raphaël Merlin, et seront interprétées dans ces versions inédites en création mondiale! Un concert « tout cinéma » pour clore cette douzième édition avec beaucoup d’émotions et de joyeuses réminiscences.

Musiques de films de Delerue, Herrmann, Legrand, Bary, etc.

Orchestre de Chambre de Genève
& invités surprise
Raphael Merlin direction

23H-03H Deep house electronica
LULUXPO / IN THE MOOD FOR LOVE
Unis à la scène comme à la ville, inséparables et singuliers comme des personnages échappés d’un comic-strip interstellaire, Loulou et Pollux sont LuLúxpo: un couple fusionnel d’artistes pluridisciplinaires dont on ne saurait dire si ils sont plutôt un duo de plasticiens contemporains au look flashy, flirtant tour à tour avec le pop-art et la mode, ou un team-siamois de DJs électro tombés du ciel et mettant le feu aux dancefloors à chacune de leurs apparitions lors de sets mémorables "à 4 mains". Les LuLúxpo excellent dans l’art du touche-à-tout de façon très personnelle, s’entourant le plus souvent d’une joyeuse clique composée de muses ultra-sexy, de danseurs extatiques, d’amis artistes revisitant leur univers à l’infini et surtout d’une cohorte de fans hystériques aux looks bigarrés…Leur style est empli de couleurs claquantes et jongle à volonté avec des bribes de graphisme néo-80’s, tantôt new-wave ou disco, de matières plastifiées ou scintillantes mélangées avec savoir-faire à des supports parfaitement opposés tels des aplats monochromes en peinture ou des vêtements en cuir punk lorsqu’il créent de la mode. Leur message est clair "LOVE IS POWER!".

Les nuits de l’ALHAMbar #6
Fête de clôture 

LULUXPO Dj set